Déconfinement : un retour à l'école "sur la base du volontariat des parents"

Publié le 23 avril 2020 à 17h22

Source : TF1 Info

SCOLARITÉ - Le retour des élèves dans les écoles se fera progressivement, suivant des précautions adaptées à chaque établissement, et, d'après une nouvelle annonce du gouvernement, "selon la volonté des parents".

"Progressivité, concertation et adaptation aux réalités locales" : tels seront les trois principes - dont les contours précis demeurent flous cependant - du gouvernement pour la réouverture post-confinement des écoles, fermées depuis le 16 mars à cause de la pandémie de Covid-19. D'abord annoncée pour le 11 mai par Emmanuel Macron dans sa dernière allocution télévisée, l'idée d'une reprise d'une scolarité normale continue de s'éloigner. 

De fait, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé ce mardi un retour à l'école "étalé sur trois semaines" et selon certaines conditions. Puis ce jeudi, à l'issue d'une réunion en visioconférence entre Emmanuel Macron et plusieurs maires de France, l'Elysée a précisé que le retour en classe se ferait "sur le base du volontariat des parents".

Retour progressif et précautions sanitaires

Selon la volonté de leurs parents, les enfants pourront donc retourner à l'école, avec nombre de mesures de précaution pour assurer la sécurité des élèves et de leurs professeurs. La reprise devrait ainsi se faire sur "trois semaines" à partir du 11 mai, comme le détaillait Jean-Michel Blanquer ce mardi suite à une concertation avec les syndicats, fédérations et collectivités. La première semaine concernerait les élèves de grande section de maternelle, de CP et de CM2. La deuxième semaine ceux de Sixième, Troisième, Première et Terminale ainsi que les ateliers industriels en lycée professionnel, avant une reprise de l'ensemble des élèves la troisième semaine.

Hormis le calendrier, des mesures sanitaires devront être appliquées. Les élèves seront notamment accueillis par groupes de 15 maximum pour préserver le respect des gestes barrières. Un "protocole sanitaire" devrait également être établi avant le retour à l'école de chacun, prenant en compte la nécessité de tests ou le port du masque. Quand les conditions sanitaires ne seront pas respectées, un établissement "ne rouvrira pas", a assuré le ministre.

Le volontariat, "il ne pouvait pas en être autrement"

Il n'y aura donc aucune obligation de remettre ses enfants à l'école le jour J de leur réouverture, mais dans les cas où une famille voudrait garder sa progéniture à la maison, ils auront l'obligation de lui faire suivre l'enseignement à distance. "Un élève ne sera jamais en dehors de l'obligation scolaire" a prévenu Jean-Michel Blanquer ce mardi.

Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE, rappelle sur LCI que cette idée d'école à la carte et au cas par cas, est la solution plaidée par la fédération de parents d'élèves depuis le début des débats. "Il me semble que c'est le plus raisonnable (...) de donner des objectifs, un cap à fixer, mais de ne pas imposer des choses impossibles à réaliser", explique-t-il.

Selon le co-président de la FCPE, les avis sont très partagés chez les parents, y compris si les meilleures conditions sanitaires sont réunies. "Il y a des parents qui ne souhaitent pas mettre leurs enfants à l'école parce qu'ils ne veulent pas qu'ils soient malades et contaminent le reste de leur famille et de la population", avance-t-il. "Mais il y a aussi des parents qui souhaitent remettre leur progéniture à l'école parce qu'ils pensent pouvoir faire face à la pandémie avec les services publics et les hôpitaux". 

Pour Rodriguo Arenas, tout est possible, tout est à proposer "tant que les choses ne se font pas contre les enseignants, contre les parents, les chefs d'établissements et contre les élèves eux-mêmes qui ont aussi leur mot à dire".


La rédaction de TF1info

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