VENTE - Les achats de produits à base de nicotine viennent d'être limités en pharmacie par un arrêté publié au Journal officiel vendredi 24 avril. La nicotine, elle, est de plus en plus présentée comme une arme protectrice contre le Covid-19.
Après le doliprane ou l'hydroxychloroquine, la vente de nicotine est à son tour encadrée par le gouvernement. Un arrêté publié au Journal officiel vendredi 24 avril limite "la dispensation par les pharmacies d'officine de spécialités contenant de la nicotine et utilisées dans le traitement de la dépendance tabagique" au "nombre de boîtes nécessaire pour un traitement d'une durée de 1 mois".
Cet encadrement est valable jusqu'au 11 mai, date fixée par l'exécutif pour la levée progressive du confinement, et ne concerne que les patchs nicotiniques et gommes de sevrage, selon la Fédération des pharmaciens d'officine. La vente en ligne de ces produits est quant à elle suspendue jusqu'au 11 mai.
Même effet que pour la chloroquine ?
Une mesure qui semble relever avant tout de la prévention, alors que des études françaises révèlent que la nicotine pourrait avoir un effet protecteur contre l'infection par le nouveau coronavirus. Depuis deux jours, "des non-fumeurs sont venus acheter en pharmacie acheter des produits nicotiniques", explique à LCI Philippe Besset, président de la Fédération des pharmaciens d'officine.
Celui-ci observe ici le même effet que celui qui s'est produit sur la vente de l'hydroxychloroquine, au moment de la polémique sur l'essai mené par le docteur Raoult à Marseille : "En temps normal, la pharmacie française délivre environ 20.000 boites d’hydroxychloroquine par semaine. En semaine 12, la période où la polémique a fait la une des médias, on est montés à 60.000 boites et en semaine 16, la semaine dernière, on est redescendus à 23.000 boites."
Quatre fois moins de fumeurs parmi les malades
Des tests sérologiques réalisés par l'Institut Pasteur ont démontré que parmi les malades du Covid-19, les fumeurs étaient quatre fois moins nombreux (7,2%) que les non-fumeurs (28%). "Ce résultat, j’aurais été très content de le garder sous la table, mais il est scientifiquement valide. Chez les fumeurs, le risque d’être infecté par le Covid-19 est réduit de 75% par rapport aux non-fumeurs", a avancé Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur et invité d'Elizabeth Martichoux ce vendredi matin.
Mardi 21 avril, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a adressé un message de prévention aux Français, lors de son point quotidien sur l'évolution de l'épidémie : "Ceux qui ne fument pas ne doivent absolument pas utiliser (de patchs de nicotine), car il existe beaucoup d'effets secondaires : vomissements, malaises, et addictions."
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