MÉDECINE 2.0 - L’usage de la consultation vidéo s’accélère en cette rentrée, marquée par une reprise de l’épidémie de Covid-19. Depuis le confinement déjà, médecins comme patients sont de plus en plus nombreux à y avoir recours.
Alors que le nombre de cas de coronavirus repart à la hausse dans le pays, c’est aussi le cas des téléconsultations ces derniers jours, selon les données communiquées par le site Doctolib, leader de l’"e-santé" en France. Dans le contexte de rebond de l’épidémie de Covid-19, le nombre de consultations vidéo a augmenté de 55% sur les dix premiers jours de septembre, par rapport à la fin août. 174.000 téléconsultations ont ainsi été réalisées sur cette période.
Parmi les praticiens, les médecins généralistes représentent 69% des utilisateurs de la consultation vidéo, détaille Doctolib. Viennent ensuite les psychiatres (7,5% des utilisateurs), les gynécologues (4%) et les pédiatres (3,3%). Si la télémédecine est utilisée dans toutes les régions, la majorité des actes s’effectue actuellement en Ile-de-France (46,5% des rendez-vous), devant les régions Auvergne-Rhônes-Alpes (10% des rendez-vous) et PACA (8,5%).
Boom pendant le confinement
"La consultation vidéo est entrée dans le quotidien des Français", se félicite Doctolib. La crise sanitaire y est pour beaucoup, puisque les téléconsultations ont véritablement explosé durant le confinement : de 100.000 consultations vidéo réalisées au total entre le lancement du service en janvier 2019 à février 2020, le nombre est passé à 4,6 millions, soit une augmentation de 4,5 millions d’actes en à peine six mois. Autre chiffre révélateur : au cours des six derniers mois, 32.500 professionnels de santé ont utilisé Doctolib, alors qu’ils n’étaient que 3.500 à l’avoir utilisé avant l’épidémie, soit près de 10 fois moins.
Pendant l’épidémie, la consultation vidéo a permis aux professionnels de santé de continuer à suivre leurs patients tout en limitant le risque de contamination. L’essor de la télémédecine est d’autant plus logique que le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a dès le début de la crise invité la population à "préférer" la téléconsultation au déplacement en cabinet.
Pour Stanislas Niox-Chateau, cofondateur de Doctolib, “cette pratique va s’installer dans les usages durablement." Pas question cependant de remplacer la consultation en présentiel : "Elle représentera probablement entre 15 et 20% de l'activité des praticiens, comme c’est le cas dans les pays nordiques", estime-t-il.
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