ESPOIR - Le traitement du laboratoire Merck contre le Covid-19 pourrait bientôt être conseillé aux États membres de l'Union européenne. C'est ce qu'a laissé entendre l'Agence européenne des médicaments, ce jeudi.
Après les vaccins, un traitement contre le Covid-19 sera-t-il administré en France ? Cela en prend le chemin. Le régulateur européen a déclaré, ce jeudi 4 novembre, qu'il était prêt à conseiller les États membres de l'Union européenne sur l'utilisation en cas d'urgence de la pilule anti-Covid de Merck, déjà autorisée au Royaume-Uni. "Nous sommes prêts à conseiller les États membres afin qu'ils puissent mettre ce nouvel antiviral oral à disposition en cas d'urgence, avant son autorisation", a indiqué lors d'une conférence de presse Marco Cavaleri, responsable de la stratégie vaccinale à l'Agence européenne des médicaments (EMA).
L'EMA essaie par ailleurs d'accélérer l'examen, lancé la semaine dernière, sur le médicament avant une éventuelle mise sur le marché dans l'UE, alors que l'Europe connaît une vague massive de contaminations. "Nous essaierons d'accélérer notre évaluation pour obtenir une autorisation dans les plus brefs délais", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il ne pouvait pas encore donner de date. La France a commandé l'équivalent de 50.000 traitements.
Un médicament qui ne remplace pas le vaccin
Le régulateur, basé à Amsterdam, n'a pas le pouvoir de prendre une décision centrale sur l'utilisation du médicament en cas d'urgence dans l'ensemble de l'UE. Il ne peut donc conseiller les États qu'individuellement. Ce médicament, le molnupiravir, traitement du laboratoire américain Merck considéré comme un outil crucial dans la lutte contre la pandémie, est autorisé depuis ce jeudi au Royaume-Uni.
Il s'agit des premiers comprimés anti-Covid sur le marché. Administré aux patients dans les jours qui suivent un test positif, le traitement réduit de moitié le risque d'hospitalisation, selon un essai clinique réalisé par Merck, également appelé MSD en dehors des États-Unis.
En revanche, ce traitement ne remplace pas le vaccin, qui reste "beaucoup moins cher" que la pilule de Merck, a précisé sur LCI le Pr Jean-François Timsit, chef du service de réanimation de l'hôpital Bichat (Paris). L'EMA a d'ailleurs de nouveau exhorté la population à se faire vacciner dès que possible pour lutter contre la nouvelle vague de l'épidémie qui touche le continent. "Il est vraiment important que nous soyons tous vaccinés, car nous ne sommes pas tous protégés tant que tout le monde n'est pas protégé", a insisté Fergus Sweeney, chef du groupe sur les essais cliniques pour l'EMA.
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