VIDÉO - "À 34 ans, on peut être placé dans le coma artificiel" : le témoignage choc de Christophe Varin, rescapé du Covid-19

CQ
Publié le 26 mars 2021 à 12h42

Source : TF1 Info

TÉMOIGNAGE - Christophe Varin, maire d'une commune de Meurthe-et-Moselle, raconte comment il a été atteint d'une forme grave du Covid. Âgé de 34 ans seulement, l'élu a passé un mois à l'hôpital, dont 10 jours en coma artificiel.

Si l'on a beaucoup décrit les patients touchés par une forme grave du Covid comme des personnes âgées ou atteintes de comorbidités, aujourd'hui la réalité est tout autre. Les patients hospitalisés plus souvent jeunes et en bonne santé, ce qui inquiète particulièrement les autorités de santé. L'âge médian des malades admis en réanimation a lui aussi beaucoup baissé, étant passé de 65 ans en 2020 à 63 ans en 2021, selon l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. Et parfois, des trentenaires peuvent aussi tomber gravement malades. C'est le cas de Christophe Varin, maire de la commune de Varangéville, en Meurthe-et-Moselle. Au mois de janvier, l'élu divers droite (DVD) de 34 ans a frôlé la mort après avoir contracté la maladie. Il raconte sur LCI. 

"Les médecins ont dit à plusieurs reprises à mes proches que mon pronostic vital était engagé
Christophe Varian, maire DVD de Varangéville

"Lorsque les symptômes se sont déclarés, la dégradation a été très rapide puisqu'en trois, quatre jours, j'ai été placé en coma artificiel", confie Christophe Varin, qui a été le premier surpris de cette dégradation si rapide de son état après avoir été déclaré cas contact : "Je pensais être isolé sept jours et avoir des symptômes légers." Et les symptômes qu'il décrit sont tout de suite significatifs. "C'est arrivé par une fièvre très violente, des problèmes respiratoires qui se sont aggravés au fur et à mesure des heures", témoigne-t-il. Finalement, l'édile ne retournera pas à ses dossiers au terme de son isolement, mais sera conduit en urgence à l'hôpital, sur demande de son médecin. Après quelques heures passées aux urgences, le trentenaire sera placé dans un coma artificiel pour éviter que son état ne se dégrade encore davantage. Il passera dix jours dans le coma, dont quatre qui ont été très critiques : "Les médecins ont dit à plusieurs reprises à mes proches que mon pronostic vital était engagé, ma famille était effondrée. Mes poumons fonctionnaient très mal puisque j'ai dépassé les 70% d'inflammation. Il a fallu énormément de travail du personnel médical pour me maintenir en vie à ce moment-là et j'ai eu la chance de m'en sortir."

"On sort du coma en totale dépendance et c'est très difficile de remonter la pente", raconte encore le maire, qui est resté trois semaines en réanimation avant d'être sevré en oxygène. Au bout d'un mois et demi à l'hôpital, Christophe Varin peut enfin sortir. Mais non sans séquelles : "Il reste les conséquences du coma qui se matérialisent par un essoufflement à l'effort, par une fatigue qui revient de temps en temps. J'ai la chance de ne pas avoir de séquelles psychologiques, mais à la sortie du coma, j'avais perdu 20 kilos de muscles". Depuis deux mois, l'élu fait de la rééducation, une étape nécessaire pour "reconstituer la masse musculaire perdue". Il confie : "Ça fait deux mois que ma vie est au ralenti à cause du Covid".

Alors, après une telle expérience éprouvante, Christophe Varin a un message pour les plus jeunes qui se pensent épargnés par une forme grave de la maladie. "Je suis la preuve vivante qu'à 34 ans, on peut être placé dans le coma artificiel et en réanimation à cause de ce virus. Il ne faut pas attendre les restrictions sanitaires, il faut respecter tous autant que nous sommes les gestes barrières et ne jamais faiblir face à cette pandémie", assure-t-il. D'autant que c'est un bref moment d'inattention, comme il le dit, qui a conduit à son infection. Le maire se trouvait dans son bureau en plein discussion avec des personnes qui ne portaient pas de masques. Lorsque les élastiques de son propre masque ont lâché, Christophe Varin a tenu à finir sa conversation avant de trouver une autre protection. Le lendemain, ses interlocuteurs étaient testés positifs au Covid-19 et lui placé à l'isolement. "Cette faiblesse de quelques minutes a fait que j'ai été contaminé et hospitalisé plus d'un mois et demi", souffle l'élu, trois mois plus tard.


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