Gilles Pialoux a dénoncé sur LCI "l'absence de politique de dépistage" systémique dans les écoles.S'ils sont rarement sujets aux formes graves du Covid-19, les enfants peuvent être en contact avec des personnes à risques.L'infectiologue déplore aussi la faible couverture vaccinale des 5-11 ans en France.
Pour le Professeur Gilles Pialoux, c'est "l'angle mort de la politique sanitaire en France". Invité sur LCI, le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Tenon à Paris a dénoncé mercredi "l’absence de politique de dépistage (dans les écoles, NDLR), et la circulation virale chez les enfants qui a été totalement niée".
Alors qu'en France un autotest négatif est demandé aux enfants cas contact pour aller à l'école, l'infectiologue a évoqué, à titre de comparaison, le cas de l'Allemagne où plusieurs régions ont instauré des tests systématiques. "A Berlin il faut 2-3 tests avec une attestation et une photo pour entrer dans les écoles. À Cologne, c'est 2 ou 3 tests salivaires pour entrer. Il y a pleins d’autres Länder en Allemagne où on a distribué des tests. En France, il n’y a pas de dépistage à l’école et évidemment ça influe considérablement sur le désordre, c'est incompréhensible."
"Même s'ils ne sont pas malades, ils sont en contact avec des personnes qui peuvent être à risques"
Même si les enfants sont moins sujets que d'autres catégories de populations aux formes graves du Covid-19, la "circulation virale" qui est liée à leur contamination doit être prise en compte, a estimé Gilles Pialoux. "Même s’ils ne sont pas malades, ils sont en contact avec des adolescents qui peuvent être obèses, avec des personnes qui font partie des 5 millions de non-vaccinés qui peuvent être à risques, cela a un impact. Le problème, c'est de nier cet impact-là."
Après les tests, Gilles Pialoux a aussi déploré le faible taux de vaccination chez les enfants de 5 à 11 ans. "On a le taux le plus bas (en Europe, NDLR) de vaccinés de 5-11 ans, 3,5%, quand l’Espagne est à plus de 50% de vaccinés sur cette tranche d’âge".
La gestion de la crise sanitaire dans les écoles, et notamment la complexité du protocole appliqué, a d'ailleurs fait l'objet de deux journées de grèves des enseignants en janvier. Ce jeudi, ils étaient de nouveau appelés, avec d'autres professions, à rejoindre les manifestations organisées par des syndicats et des organisations de jeunesse pour réclamer des hausses de salaires.
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