CHANGEMENT - Ces cinq derniers jours, 67.000 demandes pour une première injection de vaccin ont été enregistrés sur Doctolib. Le pass vaccinal semble ainsi convaincre les récalcitrants. Reportage dans un centre de vaccination en Seine-Saint-Denis.
Depuis quelques jours, en Seine-Saint-Denis, un centre de vaccination voit arriver des personnes jusqu’ici récalcitrantes à la vaccination. "J’ai besoin de faire mes vaccins maintenant. On a attendu parce qu’on a pensé qu’on avait le temps", affirme un jeune homme dans le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article.
Toutes ces personnes auront attendu plus d’un an avant de se laisser convaincre. "On a pu constater que le nombre de primo vaccinés était de plus en plus important. Que ce soit des moins de 30 ans ou des plus de 30 ans, il n’y a vraiment pas de profil type", explique Sophie Rousseaux, directrice du centre de vaccination de la Croix Rouge française à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
"Il faut aller chercher les 10% des personnes âgées qui ne sont pas vaccinées"
Certains viennent à reculons, encore effrayés à l’idée de développer des effets indésirables. "J’ai hésité à le faire par rapport aux effets secondaires parce qu’apparemment il y’en a", déclare une dame. D’autres sont poussés par les mesures de restrictions à l’encontre des non-vaccinés. "En soi, maintenant, on va dire que ça devient une obligation parce que si on n’a pas le vaccin, on ne peut plus rien faire. Je suis venue faire ma première injection parce qu’en fait, j’en avais marre à chaque fois de faire des tests antigéniques", affirme une jeune fille.
D’après le site Doctolib, les prises de rendez-vous pour une première injection ne cessent d’augmenter : plus de 67.000 demandes ces cinq derniers jours. Mais parmi elles, trop peu de personnes de plus de 75 ans. "Il y a les personnes âgées où la baisse des visites à domicile des médecins traitants fait que nous sommes toujours avec presque 10% des plus de 75 ans qui sont non-vaccinés. Donc aujourd’hui, il faut accélérer sur les mesures spécifiques pour aller chercher ces 10%", prévient Christophe Prudhomme, médecin urgentiste du SAMU 93. Parfois vécue comme une contrainte, la transformation annoncée du pass sanitaire en pass vaccinal semble convaincre une population jusqu’ici réticente au vaccin.
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