Le sous-variant d'Omicron, BA.2, se propage à un rythme rapide dans plusieurs pays européens.La présence de BA.2 a aussi été détectée en France, "mais à des niveaux très faibles".Ce sous-lignage reste sous surveillance, selon Santé publique France.
Il est qualifié de "petit cousin d'Omicron". Majoritaire au Danemark, où il représente pas moins de 66% des souches séquencées du Sars-CoV-2, le BA.2 se propage à l'étranger. Il a été détecté plus de 8000 fois dans 40 pays, d'après la base de données GISAID, avec 530 cas rapportés en Inde, 426 au Royaume-Uni et 181 en Suède. En France, ce sous-lignage d'Omicron représentait "60 cas", a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran, invité sur LCI, mardi 25 janvier. Un chiffre "probablement sous-estimé", a soutenu sur franceinfo le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy.
Qu'en est-il réellement ? "À ce jour, d'après les résultats de séquençage, il y a des détections de BA.2 en France, mais à des niveaux très faibles", informe Santé publique France (SpF) dans un point épidémiologique. "Des cas ponctuels répartis sur différentes régions ont été détectés par séquençage sur les deux dernières semaines de décembre 2021 et les deux premières semaines de cette année. Cette détection de BA.2 à des niveaux faibles est partagée par de nombreux pays d'Europe."
Or, cela ne veut pas dire que le BA.2 n'est pas en train de gagner du terrain dans l'Hexagone. Le cas danois a valeur d'exemple. "Au Danemark, on observe un remplacement progressif de BA.1 par BA.2. Les autorités danoises suivent de près ce phénomène", explique l'Agence nationale de santé publique. "Des études sont ainsi en cours pour comparer les propriétés" d'Omicron et du sous-variant BA.2 "et évaluer si le remplacement du premier sous-lignage par le second serait dû à des caractéristiques différentes, en particulier en termes de transmissibilité, d'échappement à la réponse immunitaire et de sévérité."
Une diffusion accélérée de BA.2
Si BA.2 n'engendre pas plus d'hospitalisations, selon les analyses préliminaires réalisées par le Statens Serum Institut (SSI), l'agence de santé publique danoise, il se distingue par une diffusion très rapide. "Le sous-variant BA.2 représentait 20% de tous les cas de Covid-19 au Danemark au cours de la semaine 52 (du 27 décembre au 2 janvier)", et 45% en semaine 2 (du 10 au 16 janvier). Sa proportion dans le nombre d'infections a depuis dépassé les 50%", a indiqué SSI, le 20 janvier.
La France, qui observe une co-circulation des variants Delta et Omicron, suit "de près" ces données produites au Danemark sur ce sous-lignage d'Omicron, précise Santé publique France. Olivier Véran a d'ailleurs mis en garde sur LCI : "Des dizaines de cas aujourd’hui, ça peut vouloir dire des milliers de cas quelques jours ou semaines plus tard."
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