Déconfinement : Valérie Pécresse appelle à une reprise progressive pour éviter l'assaut des transports en commun

Publié le 15 avril 2020 à 12h45, mis à jour le 21 avril 2020 à 19h16
Déconfinement : Valérie Pécresse appelle à une reprise progressive pour éviter l'assaut des transports en commun

AVERTISSEMENT - La présidente de la région Ile-de-France a mis en garde mercredi sur le "goulot d'étranglement" que constituent les transports dans sa région pour le déconfinement progressif annoncé par Emmanuel Macron et estimé qu'il faudra continuer à "limiter les déplacements" après le 11 mai.

A quoi ressemblera la sortie du confinement en France ? Au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron, le gouvernement a détaillé, mardi 14 avril, quelques points sur sa stratégie de déconfinement, prévue pour débuter lundi 11 mai. Ecoles, commerces, tests... Mais de nombreuses questions sont restées en suspens sur les modalités de cette sortie de crise sanitaire, à l'instar de la reprise des transports en commun : "Ce qu'il faut voir, c'est que les transports c'est un goulot d'étranglement très important" pour la sortie du confinement en Ile-de-France, a souligné sur France Inter Valérie Pécresse, en insistant sur la nécessité que le déconfinement soit "progressif et différencié selon les régions".

La présidente de la région Ile-de-France rappelle que tous les jours, en temps normal, 5 millions de Franciliens fréquentent les transports en commun : "Est-ce qu'on imagine aujourd'hui remettre 5 millions de personnes dans des métros et dans des RER ?", a-t-elle demandé, précisant "qu'aujourd'hui il n'y a plus que 500.000 personnes chaque matin dans les transports en commun".

Le télé-travail, très souhaité même après le 11 mai

Pour ce faire, Valérie Pecresse soutient la nécessité "d'y aller très progressivement dans les écoles et les entreprises", car il "faudra aller sur le lieu du travail et des études". Autant d'impératifs qui induisent "un vrai facteur bloquant" des précautions de sécurité sanitaire : "Je pense qu'on télé-travaillera encore énormément après le 11 mai, ce sera souhaitable, parce qu'il faudra limiter les déplacements", a ajouté l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.

"Ce que j'imagine, c'est que la reprise du travail pour les écoles, pour les lycées, ne puisse être que progressive, qu'on puisse imaginer, par exemple, faire des classes dédoublées, qu'on puisse avoir des arrivées à des heures différentes par exemple, peut-être les petits entre 8 heures et 9 heures, les collégiens entre 9 heures et 10 heures, les lycéens entre 10 heures et 11 heures", a-t-elle suggéré. 

La président de la région Ile-de-France n'est pas la seule à plancher sur le sujet. Mardi 14 avril, le premier adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, avait annoncé que l'hôtel de Ville planchait sur la possibilité de réserver certains boulevards parisiens à la circulation cycliste, toujours dans l'objectif de désengorger les transports.


La rédaction de TF1info

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