MISE EN GARDE - Le directeur médical de l'AP-HP estime que l'augmentation "lente mais régulière" des nouvelles contaminations entraînera de manière "quasi-certaine" une "vague épidémique importante". Mais pour Jean Castex, "un nouveau confinement supposerait que les choses se dégradent fort".
La situation épidémique française nécessite-t-elle un nouveau durcissement des mesures sanitaires ? Pour le directeur médical de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), il n’y a guère de doutes : le gouvernement doit procéder à un nouveau tour de vis. "La situation s’est un peu aggravée par rapport à la semaine dernière" et "je ne vois pas bien pourquoi elle s’améliorerait", avertit le Pr Bruno Riou, directeur médical de crise de l’AP-HP (voir vidéo en tête de cet article).
Selon lui, le couvre-feu à 18h ne semble plus suffisant pour juguler la progression des nouveaux cas. "L’épidémie est mal contrôlée par les mesures actuelles", estime-t-il, "avec une augmentation lente mais régulière des contaminations et de ses conséquences : hospitalisations, admissions en réanimation, décès." Il pointe également l’augmentation de la place des variants. "Nous sommes passés à 14% de prédominance du variant", notamment britannique, puisqu’une souche mutante est soupçonnée dans 13,8% des tests positifs en France, et environ 20% en Île-de-France. "Personne n’imagine pouvoir contrôler cette progression. On risque d’avoir à faire face à une vague épidémique importante, alors que nous sommes déjà à un niveau élevé de l’épidémie. Cela devient une quasi-certitude."
"Nous allons vivre des moments très difficiles dans les semaines qui viennent"
Comme lors des deux précédents confinements, les hôpitaux tentent désormais d’anticiper la vague. "Nous allons débuter les déprogrammations dans les établissements les plus touchés", avertit Bruno Riou, qui juge possible que l'Île-de-France ait recours à des transferts interrégionaux de patients "dans les semaines qui viennent". "Mais je m'interroge sur la capacité des régions, à ce moment-là, à nous venir en aide."
Pour diminuer la tension sur les services hospitaliers, le directeur médical de crise de l’AP-HP plaide donc pour un renforcement des mesures. "Il est clair que nous allons vivre des moments très difficiles dans les semaines qui viennent. [...] Toutes les décisions de confinement ont été prises relativement tardivement. Je m'attends à ce que le même genre de décision tardive soit prise."
Des propos qui font écho à ceux de Daniel Lévy-Bruhl, responsable de l'unité infections respiratoires de Santé publique France. "Dans un avenir proche, il est probable que le R effectif passe largement au-dessus de 1 et que des mesures plus strictes que celles aujourd'hui en place deviendront nécessaires", a-t-il déclaré au cours d’un point presse. Une hausse liée à "la poursuite de la diffusion des variants" en France.
Le confinement, "une solution de dernier recours" pour Castex
Pour l’heure, l'exécutif n’a pas souhaité reconfiner le pays. "Un nouveau confinement supposerait que les choses se dégradent fort", estime le Premier ministre Jean Castex, dans un entretien accordé à Ouest France. "Il s’agit d’une réponse de derniers recours, parce que si nous en connaissons les effets pour freiner l’épidémie, nous en connaissons aussi le coût social, humain, et même sanitaire parfois", poursuit le chef du gouvernement, convaincu qu’un troisième confinement peut encore être "évité."

Le Premier ministre pointe également le nombre de cas quotidiens actuellement diagnostiqués pour justifier le statu quo. "Lors du confinement d’octobre, nous avions 50.000 personnes positives par jour, contre 20.000 aujourd’hui", rappelle-t-il. "L’expertise" des scientifiques "est très utile, mais c’est au politique de prendre ses responsabilités."
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