Covid-19 : les supermarchés pourront vendre des autotests "à titre exceptionnel" jusqu’au 31 janvier

M.G avec AFP
Publié le 28 décembre 2021 à 9h15, mis à jour le 28 décembre 2021 à 14h22

Source : JT 13h Semaine

DÉPISTAGE - La vente des autotests Covid-19 en dehors des pharmacies a été autorisée ce mardi jusqu'au 31 janvier prochain. Ils seront disponibles prochainement dans les rayons des grandes surfaces.

La grande distribution a obtenu gain de cause. Face à la forte demande, dans un contexte de flambée épidémique, le gouvernement a autorisé mardi la vente des autotests Covid-19 en dehors des pharmacies. Les supermarchés, qui militaient pour cette mesure depuis le printemps dernier, pourront donc vendre ces outils de dépistage contre le virus, mais seulement "à titre exceptionnel" jusqu'au 31 janvier prochain, précise l'arrêté publié au Journal Officiel. 

Plusieurs patrons de la grande distribution avaient réclamé de pouvoir en vendre en avril et étaient repartis en campagne ces dernières semaines, avec la cinquième vague de coronavirus, estimant que cela pourrait constituer une arme de plus pour lutter contre la propagation du virus. Certaines grandes enseignes affirment même avoir déjà des autotests en stock. Président de E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc a d'ores et déjà annoncé que ces tests seraient vendus "à prix coûtant" dans ses magasins. "Voilà un service attendu par nos clients, tout comme les masques et les gels", a, de son côté, salué le président de Système U, Dominique Schelcher.

Les autotests devraient arriver d'ici une dizaine de jours dans les rayons des grandes surfaces. L'approvisionnement devrait être simplifié pour les enseignes installées dans des pays où ils sont déjà autorisés à la vente, comme l'Allemagne ou la Belgique. Ainsi, "je pense qu'il y en aura dans une centaine de centres E.Leclerc" pour "le réveillon", a affirmé mardi   Michel-Edouard Leclerc. 

Pour l'heure, ces tests coûtent de l'ordre de 4 à 5 euros l'unité en pharmacies. Un prix qui pourrait baisser avec l'arrivée de cette nouvelle concurrence. 

La vente des autotests antigéniques était jusqu'à présent limitée aux pharmacies, qui militaient pour en garder le monopole, se justifiant par leur rôle de conseil. D'ailleurs, Philippe Denry, vice-président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF), a qualifié cette libéralisation de la vente de "fausse bonne idée". "Les autotests sans accompagnement, c’est donner une fausse impression de sécurité et favoriser les faux négatifs", a-t-il assuré sur Twitter. "Les pharmaciens ne sont pas là pour le SAV", dénonce-t-il. 

"Les autotests ne sont pas une simple marchandise à mettre en GMS [grandes et moyennes surfaces, NDLR]. Je le répète l'encadrement par un professionnel de santé est fondamental. Nous n’allons pas en rester là", abonde Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).


M.G avec AFP

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