VACCINATION - Invité d'Amélie Carrouër sur LCI ce dimanche, Alain Fischer, dit "M. Vaccin", a fait savoir que la vaccination des 16-17 ans n'était à priori plus qu'une "affaire de jours". Les 12-15 ans, eux, pourraient se faire vacciner "entre l'été et la rentrée scolaire".
La vaccination contre le Covid-19 sera ouverte dès ce lundi à tous les Français de plus de 18 ans, sans condition. Une étape importante dans la campagne de vaccination, qui a suscité l'engouement. Suite à l'annonce de ce nouvel élargissement de la campagne jeudi dernier, les plateformes de prise de rendez-vous ont assisté à une ruée vers les créneaux disponibles. Si cela va permettre de se rapprocher un peu plus du seuil auquel l'immunité collective pourrait être atteinte, soit 90% des adultes vaccinés, cela ne sera sans doute pas suffisant.
Ainsi, la vaccination des adolescents, eux aussi vecteurs importants dans la circulation du Covid-19, s'impose peu à peu comme incontournable. Invité sur LCI ce dimanche, le professeur Alain Fischer, le "Monsieur Vaccin" du gouvernement, a affirmé que la vaccination des 16-17 ans était selon lui "une affaire de jours".
La vaccination des 16-17 ans déjà "sur la table"
"Pour les 16-17 ans, on a toutes les autorisations possibles, en tout cas pour le vaccin Pfizer. Donc je pense que c'est une affaire de jours. L'option est sur la table pour que les adolescents de cette tranche d'âge puisse se faire vacciner en tout début d'été", affirme-t-il, en rappelant cependant que cette prise de décision n'est pas de son ressort.
"Quelques uns d'entre eux, même si c'est rare, ont une forme de Covid plus sévère qui peut entraîner une hospitalisation qui dure. D'autre part on sait très bien que certains adolescents ont beaucoup souffert de cette situation de confinement, de difficultés dans leur vie d'étude ou d'apprentissage. En particulier ceux qui sont dans les conditions sociales les plus difficiles", explique le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale. Et d'ajouter : "Il faut sortir de cela, et l'une des composantes majeures, c'est la vaccination". Enfin, insiste-t-il, leur vaccination permettra de limiter la transmission du virus et "ils participeront donc à l'immunité de groupe".
La vaccination des 12-15 ans, désormais davantage une question "pratique" qu'éthique
Alors que l'Agence européenne des médicaments (EMA) a donné vendredi son feu vert pour l'utilisation de Pfizer chez les plus de 12 ans, Alain Fischer indique que la vaccination des 12-15 ans se fera, selon lui, en fonction des doses disponibles. "On a appris qu'une étude de Pfizer sur quelques milliers d'enfants montrait une efficacité, l'EMA a donné son feu vert et le comité d'éthique a été saisi de la question de l'éthique de vacciner des enfants et j'imagine qu'il va rendre un avis très vite", rappelle-t-il en insistant sur les nombreux arguments qui plaident en faveur de cette vaccination, telle qu'elle a été entamée aux États-Unis et au Canada. "La question, c'est quand ? Et c'est plus une question pratique de disponibilité de doses et d'organisation entre l'été et la rentrée scolaire", indique-t-il. Selon lui, "on pourrait imaginer de faire intervenir des professionnels de santé dans les écoles".
Concernant les enfants plus jeunes, le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale souligne l'importance d'attendre les résultats des essais cliniques en cours. "Attendons les résultats de ces études, et tout ça devrait probablement nous amener au début de l'année prochaine", dit-il.
30 millions de personnes vaccinées, un objectif "presque prudent"
Sans compter la vaccination prochaine des 16-17 ans, le professeur Alain Fischer considère "probable" que l'on puisse atteindre les 30 millions de personnes vaccinées d'ici mi-juin, comme le souhaite le gouvernement. Il estime cet objectif "presque prudent" et pense qu'il y a même "de bonnes chances que l'on soit au-delà".
Quant au "plafond de verre" de la vaccination qui semble avoir été atteint dans certains pays, comme Israël ou les États-Unis, l'immunologiste ne nie pas son existence, mais n'exclue pas non plus "de bonnes surprises". "Il faut pour l'instant travailler en faisant des efforts de communication ciblée vers les différents groupes" difficilement atteignables par la campagne de vaccination, dit-il. "Parmi les personnes très âgées, il y a des personnes isolées qui ont des capacités de déplacement limitées et donc il faut aller vers elles. C'est un effort qui a déjà commencé", explique le professeur, citant également d'autres personnes présentant des maladies chroniques, ou encore les personnes en situation de précarité comme les migrants, qui sont actuellement approchées par les services de santé.
La vaccination obligatoire est une option.
Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale
Pour autant Alain Fischer indique qu'il n'est pour le moment pas question d'instaurer l'obligation vaccinale. "La vaccination obligatoire est une option. C'est clair que c'est une possibilité, mais c'est la dernière option en cas d'échec", déclare le professeur. "Et pour l'instant, ce n'est vraiment pas la priorité", reconnaissant aller à l'encontre de l'avis de ses collègues de l'Académie de médecine.
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