CORONAVIRUS - Deuxième destination touristique mondiale avant la pandémie, l’Espagne rouvre grand ses portes et ses plages ce lundi aux touristes vaccinés dans l'espoir de relancer ce secteur clé de son économie. Objectif à atteindre : 45 millions de visiteurs en 2021.
Depuis ce lundi, les frontières et les plages espagnoles s’ouvrent à toutes les personnes vaccinées du monde entier. Les Européens non vaccinés, qui avaient déjà le droit de venir pour du tourisme, mais devaient présenter u PCR négatif de moins de 72 heures, pourront désormais se contenter d’un test antigénique, beaucoup moins cher. Les bateaux de croisière peuvent aussi de nouveau accoster dans les ports ibériques.
Un geste fort pour relancer le tourisme, secteur clé de l'économie espagnol qui pèse près de 13 % du PIB espagnol et environ 2,5 millions d'emplois, mis à mal pendant la pandémie. En 2019, l'Espagne a accueilli 83,5 millions de visiteurs, un record qui rattrapé par la crise a chuté de 77% en 2020. Depuis janvier à fin avril, le pays n’a accueilli que 1,8 million de touristes étrangers.
L'Espagne toujours à risque pour le Royaume-Uni
Pour les professionnels du secteur, cette journée devrait donc signer le grand retour des touristes étrangers. José Luis Prieto, président de l’Union des agences de voyages annonce une "reprise spectaculaire" dès aujourd’hui. Il a affirmé à l’AFP que, les tour-opérateurs avaient constaté "une grande demande d’information ces trois dernières semaines en Grande-Bretagne, en France ou en Allemagne, les trois premiers marchés" pour le secteur touristique espagnol.
L’aéroport de Malaga, le plus important de toute l’Andalousie, verra atterrir pas moins d’une vingtaine de vols internationaux pour la seule matinée de lundi, en provenance entre autres de Berlin, Lille, Francfort, Dublin ou Londres.
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Mais la volonté du gouvernement et des locaux ne sera peut-être pas suffisante. La ministre de la Santé Carolina Darias, a eu beau marteler que "l'Espagne est une destination sûre", le pays est toujours considéré à risque par le Royaume-Uni qui impose une quarantaine d’au moins cinq jours au retour à ses ressortissants et plusieurs tests payants. Or les Anglais sont les premiers à venir en Espagne - 18 millions en 2019 - et les plus dépensiers.
La ministre du Tourisme espagnole Maria Reyes Maroto a expliqué vendredi "ne pas comprendre la décision" du Royaume-Uni de ne pas avoir accepté de mettre dans sa "liste verte" certaines régions espagnoles touristiques comme les Baléares ou les Canaries où le taux d'incidence est plus bas. Londres ne réexaminera sa décision que dans trois semaines, de précieuses semaines perdues pour le gouvernement espagnol qui souhaite attirer 45 millions de visiteurs cette année.