EN BREF - Les Allemands se sont précipités ce week-end dans les supermarchés de la chaîne Aldi pour acheter les premiers tests antigéniques contre le coronavirus vendus dans le commerce. De quoi raviver plusieurs interrogations concernant leur éventuel déploiement dans l'Hexagone.
Voilà qui témoigne d'un réel engouement pour le dispositif. Outre-Rhin, plusieurs fabricants ont reçu le feu vert pour des kits de tests contre le Covid-19 à réaliser soi-même à domicile, provoquant ce week-end une ruée dans les enseignes qui ont commercialisé les premiers exemplaires. Tandis que la chaîne Aldi a vu ses stocks épuisés en quelques heures, sa rivale Lidl a pour sa part vu son site web saturé.
Ces mêmes dispositifs en vente libre ont récemment été adoptés chez certains de nos autres voisins européens comme la Suisse, la Slovénie et l'Autriche. En Grande-Bretagne, ils accompagnent depuis quelques jours le retour à l'école des enfants. De quoi raviver à l'intérieur de nos frontières certaines questions concernant ces nouveaux dispositifs facilement utilisables mais toujours pas disponibles à l'achat : quel avantage présentent-ils dans la stratégie de dépistage ? Pourquoi l'Hexagone hésite ? Jusqu'à quand ? On fait le point.
Quelle est la stratégie outre-Rhin ?
Face au mécontentement croissant de l'opinion, alors que le rythme des vaccinations demeure lent, le gouvernement allemand compte sur la pratique massive des tests antigéniques pour relâcher progressivement les mesures de restrictions liées au Covid-19. Si l'objectif est de donner plus de liberté à la population après des mois de confinement, les experts soulignent que les tests rapides sont moins fiables que les tests PCR et que les mesures de protection doivent être maintenues même en cas de test négatif. Concrètement, le test est effectué par prélèvement nasal et le résultat apparait en 15 minutes.
La demande est telle que la chaîne Aldi limite la vente à un paquet de cinq tests par personne, d'un coût de 24,99 euros. "Nous voulons assurer à tous ceux qui sont repartis les mains vides que de nouveaux stocks sont attendus dans les prochains jours", a ainsi déclaré un porte-parole d'Aldi au journal Bild après la ruée du week-end. Lidl propose également des paquets de cinq tests pour 21,99 euros. Les tests seront également mis à la vente dans les principales pharmacies et d'autres établissements à travers le pays dans les prochains jours.
Sera-t-elle bientôt d'actualité en France ?
Il n'y a pour l'heure "pas de stratégie envisagée pour leur déploiement", a indiqué au JDD la direction générale de la santé, puisqu'ils sont interdits par arrêté ministériel depuis juillet 2020. Pour autant, un dossier est actuellement à l'étude auprès de la Haute autorité de Santé en prévision d'un avis censé être rendu d'ici la fin mars. Selon les informations du Journal du Dimanche, l'instance doit d'ailleurs se réunir cette semaine avant de se prononcer.
Et de l'avis de Cédric Carbonneil, chef du service d'évaluation des actes professionnels de la HAS interrogé par l'hebdomadaire, il y a de bonne raisons d'être optimiste. "Oui, la France va y aller", annonce-t-il, soulignant que ce sont les modalités qui accompagnent de tels dispositifs, de prélèvement notamment, qui restent à déterminer. "La question est (de savoir) comment et avec quels tests".
Quels sont les critères scrutés de près ?
À TF1/LCI, Cédric Carbonneil précise qu'avant ce potentiel feu vert en France, "il va falloir répondre d'une part à un avis de performance vis-à-vis de ces autotests et également de modalités d'utilisation", à savoir, "dans quelles indications médicales et éventuellement plus sociétales on va pouvoir utiliser ces auto-tests de manière complémentaire à ce qui existe déjà".
Sur ce point précis, le représentant de la HAS a eu l'occasion de préciser au JDD que "l'objectif est de balayer la littérature internationale pour avoir une idée de leurs performances chez les personnes symptomatiques et asymptomatiques".
Des entreprises françaises déjà sur le coup ?
À noter que dès le mois d'octobre, l'entreprise toulousaine Axiotis s'est lancée sur le marché avec un test de salive à faire chez soi et dont le résultat est délivré sous 24h. Vendu au prix de 40€ et non remboursé pour l'heure, le dispositif semble avoir rencontré dès ses débuts un réel engouement puisque son fondateur, Frédéric Ropiquet, affirmait même alors ne pouvoir satisfaire "qu’un faible pourcentage de la demande", qu’il évaluait "à 5% de la demande”.
Fin décembre, c'est Eurofins Scientific, une société nantaise, qui a annoncé le lancement en Europe de kits qui permettent d'effectuer soi-même le prélèvement indispensable à un test PCR. Là encore, un résultat d'analyse délivré en ligne sous 24 h après la réception de l'échantillon est garanti.
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