Covid-19 : les centres de vaccinations bientôt amenés à fermer

Publié le 15 septembre 2021 à 7h54
Des Français attendent leur injection du vaccin anti-Covid-19 dans un vaccinodrome à Saint-Maur-des-Fossés le 31 mai 2021
Des Français attendent leur injection du vaccin anti-Covid-19 dans un vaccinodrome à Saint-Maur-des-Fossés le 31 mai 2021 - Source : BERTRAND GUAY / AFP

ÉVOLUTION - Selon un document du ministère de la Santé consulté par l'AFP, le gouvernement envisage de fermer les centres de vaccination d'ici février prochain. Les vaccinations contre le Covid-19 se feront ensuite en pharmacie et chez les médecins libéraux.

La campagne de vaccination s'essouffle. Avec 1,8 million d'injections réalisées la semaine passée contre 2,4 millions la semaine suivant les annonces d'Emmanuel Macron concernant la mise en place du pass sanitaire (du 19 au 25 juillet), le gouvernement envisage de fermer les centres de vaccination cet automne ou au plus tard en février 2022, selon un document du ministère de la Santé consulté mardi par l'AFP.

S'il table de façon optimiste sur une "charge d'injections" de 2,9 millions de doses par semaine en septembre, le rythme hebdomadaire chuterait ensuite à 1,3 million en octobre, 0,7 en novembre, 0,6 en décembre puis 0,4 et janvier et février. Soit, sur la base de 4,3 semaines par mois, plus de 27 millions de vaccinations avant la fin de l'hiver, dont une grande partie pour la "dose de rappel" qui vise potentiellement 18 millions de personnes.

La question du passage de témoin

Au-delà du ralentissement de la campagne de vaccination, la date de fermeture des centres va également dépendre de la capacité des pharmaciens et médecins libéraux à prendre le relais. Selon que les libéraux pourront effectuer 750.000 ou 300.000 injections par semaine, cela "impliquerait une fermeture des centres en octobre ou en février".

Les soignants contactés par l'AFP sont prudemment optimistes. Du côté des médecins généralistes, "on a la capacité de vacciner si on nous donne les doses", assure Jacques Battistoni (MG France). Chez les pharmaciens aussi, "à partir du moment où on a les doses, il n'y a pas de difficultés pour faire 750.000 vaccinations en ville", estime Philippe Besset (FSPF).

Les commandes de Pfizer leur seront ouvertes lundi, pour livraison à partir du 1er octobre, mais les libéraux sont échaudés par les ratés logistiques à répétition des autres vaccins (AstraZeneca, Janssen et Moderna). Si tout se déroule sans accroc cette fois-ci, "a priori les fermetures de centres auront lieu en fin d'année", prévoit Philippe Besset.

À moins d'un nouveau rebondissement, car le ministère n'exclut pas "l'éventualité d'un rappel en population générale", c'est-à-dire d'une troisième dose pour tous.


La rédaction de TF1info

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