Covid-19 : plus de 110.000 manifestants en France contre la "dictature sanitaire"

Maxence GEVIN avec AFP
Publié le 17 juillet 2021 à 22h37
Manifestants contre le pass sanitaire à Nantes.

Manifestants contre le pass sanitaire à Nantes.

Source : Sebastien SALOM-GOMIS / AFP

VENT DE CONTESTATION - Plus de 110.000 personnes ont battu le pavé samedi 17 juillet dans l'Hexagone pour dénoncer l'extension du pass sanitaire décidée par le gouvernement.

Levée de boucliers contre la politique sanitaire du gouvernement. Partout dans l'Hexagone, des milliers de personnes se sont mobilisées pour dénoncer les récentes annonces d'Emmanuel Macron, et notamment l'extension du pass sanitaire. "Liberté", "Macron dictateur", "Non au pass nazitaire", "fausse pandémie, vraie dictature"... Du nord au sud, les slogans se sont succédé dans les rues françaises pour s'élever contre les récents choix du gouvernement. 

Selon le ministre de l'Intérieur, ce sont plus de 110.000 personnes qui ont défilé dans les rues tricolores ce samedi. En tout, 136 rassemblements ont été recensés par les autorités sur tout le territoire dont les plus importants à Paris (18.000 personnes), Montpellier (5500 personnes) et Marseille (environ 4500 personnes). 

"L'apartheid entre vaccinés et non vaccinés"

Ces rassemblements ont notamment été menés sous l'impulsion des "patriotes" de Florian Philippot, des souverainistes de Nicolas Dupont-Aignan, des "gilets jaunes" et d'une galaxie de "covidosceptiques". "Oui, nous sommes en dictature, nous sommes en tyrannie" et "oui, cela s'appelle l’apartheid entre vaccinés et non vaccinés", a d'ailleurs fustigé l'ancien élu du Rassemblement National. 

De nombreuses personnes aux positions plus modérées étaient aussi présentes dans les cortèges, à commencer par de nombreux membres du personnel soignant. "Ce n'est pas que l'on pense que la Terre est plate, mais on ne connaît pas les effets à long terme de ces vaccins bricolés à la va-vite que Macron veut nous imposer", a par exemple expliqué à l'AFP Rita, une aide-soignante de 39 ans, croisée dans le cortège à Montpellier. "Moi je suis pour le pass sanitaire, c'est pour l'intérêt général, mais c'est le timing que je ne comprends pas trop. On passe du relâchement à des décisions dures très vite", a, de son côté, indiqué un commerçant parisien. À noter que neuf personnes ont été interpellées à Lyon, où quelque 900 personnes se sont réunies. 


Maxence GEVIN avec AFP

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