En Chine, une nouvelle vague de Covid qui inquiète le monde

Covid-19 : des vaccins par voie nasale qui font pschitt

S.M
Publié le 5 janvier 2023 à 14h03, mis à jour le 5 janvier 2023 à 14h45
JT Perso

Source : Sujet TF1 Info

Plus d'une centaine de vaccins anti-Covid par voie nasale sont en développement, et 20 sont soumis à des essais cliniques dans le monde.
Si ces sérums présentent des données solides en phase pré-cliniques, certains échouent en phase 1 de test.
Ils n'induisent pas une couverture immunitaire suffisante, rapporte une étude américaine.

Leur facilité d'administration et d'utilisation renforceraient considérablement la lutte à grande échelle contre l'épidémie de Covid-19. Une centaine de vaccins anti-Covid injectés par voie nasale, à l'aide d'un spray, sont développés par des laboratoires du monde entier. Mais pour la poignée d'entre eux, qui parviennent à atteindre la phase des essais cliniques - seulement 20 - certains résultats se révèlent, pour l'instant, décevants.  

C'est le cas d'un vaccin en spray nasal, développé par l'Université d'Oxford en collaboration avec AstraZeneca. En novembre dernier, ce sérum, baptisé Ch1dOx1, déjà autorisé pour une utilisation par injection, a échoué en phase 1 de son essai clinique. S'il ne présente aucun risque, son injection par voie nasale ne permet pas une immunité suffisante. Voilà la conclusion d'une étude de l'Université d'Oxford, partagée par la revue scientifique spécialisée dans la recherche biomédicale Nature Medecine

"Obtenir une immunité dans les voies respiratoires"

Et cet échec n'est pas un cas isolé. Avant lui, le vaccin AdCovid du laboratoire Altimmune avait, lui aussi, échoué en phase 1 de test : il présentait de bonnes données de sécurité, mais là encore, une faible réponse immunitaire. Comme Ch1dOx1, ce vaccin présentait de solides performances en tests précliniques, avec une efficacité prouvée sur certains animaux notamment. Pourtant, au vu de l'utilité que pourrait avoir ce produit, les scientifiques appellent à persévérer, et à muscler les protocoles, notamment en phase pré-clinique. 

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Car si les vaccins que l'on connaît, injectés par voie intramusculaire, servent à prévenir des formes graves du Covid-19 et des décès, ils n'empêchent en revanche pas la transmission du virus. Et c'est en cela que les chercheurs d'Oxford placent leurs espoirs dans le vaccin nasal : celui-ci permettrait "d'obtenir une immunité dans les voies respiratoires, ce qui pourrait arrêter les infections légères au Covid-19 et la transmission du virus plus efficacement que les vaccins injectés", écrivent les scientifiques. Or, pour l'instant, cette immunité muqueuse n'est pas atteinte.

À noter que la Chine et l'Inde autorisent déjà l'utilisation d'un vaccin administré par voie nasale. En Chine, le vaccin par voie nasale Convidecia (de CanSino Biologics) est désormais administré à Shanghai. Utilisé en troisième dose de rappel (après deux doses par injection), il est, selon une étude, plus efficace que le vaccin par injection. En Inde, le vaccin par pulvérisation nasale iNCOVACC de Bharat Biotech a été approuvé par les autorités de santé indiennes. Un essai a été réalisé, dont les résultats ne sont, pour l'instant, pas publiés. 


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