Ces chiffres qui ont conduit le gouvernement à durcir le déconfinement

Publié le 10 décembre 2020 à 20h42
Ces chiffres qui ont conduit le gouvernement à durcir le déconfinement
Source : THOMAS SAMSON / POOL / AFP

ÉPIDÉMIE – Face à la situation sanitaire, le gouvernement a été forcé d’adapter le déconfinement prévu le 15 décembre. Olivier Véran a fait le point sur les derniers chiffres de l’épidémie.

Après un mois et demi de confinement, les indicateurs épidémiologiques sont moins bons qu’espérés. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de reporter de trois semaines la réouverture des musées, théâtres ou cinémas et de durcir le couvre-feu. "Nous sommes sur une sorte de plateau", a souligné Jean Castex ce jeudi 10 décembre en présentant la stratégie du déconfinement, revue et corrigée, "le nombre de nouvelles contaminations ne se réduit plus et il tend même à légèrement raugmenter depuis quelques jours". Le Premier ministre a averti, avant de laisser la parole au ministre de la Santé : "La partie est donc loin d’être gagnée".

De 50 000 à 11 000 cas quotidiens

Comparant la situation en France avec celle de ses voisins européens, Olivier Véran a indiqué que le niveau de contamination était "plus faible que la quasi-totalité des pays qui nous entourent", mais pas faible pour autant. Puis est revenu sur les mesures prises jusqu’ici, d’abord un couvre-feu le 24 octobre et un reconfinement général le 30. "Le confinement en France était donc urgent et nécessaire", a-t-il assuré. "De 50 000 nouveaux malades diagnostiqués par jour, nous sommes passés à 11 000 malades par jour. C’est important." Mais le ministre de la Santé a souligné que le nombre de malades avait arrêté de baisser depuis une semaine et que 11 000 nouveaux cas quotidiens n’étaient pas un bilan satisfaisant. "C’est beaucoup trop", a-t-il dit en substance. 

"Ce soir, par exemple, on compte près de 14 000 nouveaux cas en 24 heures, alors qu’il n’y en avait que 12 000 jeudi dernier", a détaillé Olivier Véran qui, lui aussi, a préféré parler de "plateau" que de "reprise épidémique". Ainsi, 13.750 nouveaux malades ont été recensés en une journée, selon le dernier bilan de Santé Publique France (SPF). Et dans les hôpitaux, la situation n’est pas non plus au beau fixe. "Il y aura plus de malades encore hospitalisés au 15 décembre qu’il n’y en avait au 11 mai lors du déconfinement", a indiqué ce dernier, expliquant concrètement qu’un nouveau malade du Covid-19 était hospitalisé toutes les minutes et qu’un patient entrait en réanimation toutes les sept minutes en France. 

Le ministre a également annoncé ce jeudi soir que les services de réanimation comptaient désormais moins de 3 000 malades, un objectif que le gouvernement s’était fixé au 15 décembre. Dans le détail, 2.959 patients sont actuellement hospitalisés pour une forme grave au Covid-19, selon SPF, sur un total de 25.199 personnes admises à l’hôpital. Là aussi, Olivier Véran a préféré prévenir : "La rythme de la baisse est assez lent et nous pouvons craindre que cette baisse se ralentisse davantage, voire qu’elle puisse à son tour s’inverser".


La rédaction de TF1info

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