Variant Delta : les mesures de Macron suffiront-elles ?

Léa LUCAS avec TF1
Publié le 14 juillet 2021 à 15h03

Source : TF1 Info

COVID-19 - Face à la propagation du variant Delta, Emmanuel Macron a pris de nouvelles mesures telles que la vaccination obligatoire des soignants et l'extension du pass sanitaire. Suffisant pour inverser la tendance ?

Pour beaucoup de professionnels de santé, l'annonce de nouvelles mesures sanitaires était indispensable pour enrayer la propagation du variant Delta, devenu majoritaire en France. Reste à voir si celles annoncées par Emmanuel Macron lundi soir seront suffisantes. Pour rappel, le chef de l'État a notamment rendu obligatoire la vaccination pour les soignants avant le 15 septembre et instaurer le pass sanitaire pour accéder aux bars, aux restaurants, aux lieux culturels ou encore aux transports longue distance dés le début du mois d'août. 

Selon le médecin Robert Sebbag, il était urgent d'agir. "Ça me paraît presque déjà trop tard", relève-t-il auprès de TF1 dans la vidéo en tête de cet article. "Je pense qu'il faut aller très vite. Que ce soit avec le pass sanitaire ou vaccinal... Même si au début on était réticent. Mais la réalité nous montre aujourd'hui que c'est le vaccin qui protège." 

La vaccination volontaire montre ses limites
Martin Blachier, médecin de santé publique

Pour son confrère Martin Blachier, ces efforts sanitaires ne sont toutefois pas à la hauteur de la contagiosité du variant Delta. À défaut de rendre la vaccination obligatoire pour les quelques 1,5 million de soignants et non-soignants en contact avec des publics vulnérables, il plaide pour l'étendre à toute la population. "Cela n'aura pas un impact considérable sur l'épidémie", fulmine le spécialiste de santé publique. "C’est plus l'entrée sur le sujet de l'obligation vaccinale. Il faudra que toute la population française soit vaccinée. Et seule l'obligation permettra d'atteindre cet objectif. Car la vaccination volontaire montre ses limites." 

En dépit de la baisse actuelle des admissions dans les hôpitaux, les réanimateurs s'attendent à une nouvelle hausse des hospitalisations entre quatre à six semaines. Mais, les annonces d'Emmanuel Macron n'auront d'effet que dans cinq semaines, car même en allant se faire vacciner dès le 13 juillet, au lendemain de l'allocution présidentielle,  les patients ne seront immunisés qu'à partir du 17 août prochain. Pour rappel, trois semaines sont nécessaires entre les deux injections, pour les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna, puis deux semaines supplémentaires pour être complètement protégé contre le virus. 


Léa LUCAS avec TF1

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