Face au variant Omicron, les tests salivaires plus efficaces que les tests nasopharyngés ?

F.R
Publié le 16 janvier 2022 à 16h59, mis à jour le 16 janvier 2022 à 18h27

Source : TF1 Info

PISTE - D'après une étude préliminaire publiée en décembre dans une revue médicale, les tests salivaires seraient plus fiables que les tests nasopharyngés face au nouveau variant.

Alors que la France bat des records de dépistage, avec 11,96 millions de tests PCR en antigéniques réalisés entre le 3 et 9 janvier, devant la propagation éclair du variant Omicron, des voix s'élèvent au sein de la communauté scientifique pour s'interroger sur le bien fondé de ces prélèvements nasopharyngés face à ce variant ultra-contagieux. Dans une étude préliminaire - dont les résultats doivent encore être validés par leurs pairs -  des scientifiques suggèrent que les tests salivaires permettraient une meilleure détection de l'Omicron et limiteraient les faux négatifs. 

Les auteurs de cette étude publiée dans la revue médicale MedRxiv, relayée par le New York Times, expliquent que la fiabilité du type de prélèvement varie selon le variant concerné. Ainsi, face au variant Delta, le test nasopharyngé serait fiable à 100%, contre 71% pour un test salivaire. Pour le variant Omicron, c'est l'inverse : le test salivaire serait fiable à 100%, contre 86% pour un test nasal.

D'après les scientifiques, ces résultats partiels tendraient à montrer que le variant Omicron se concentre plus dans la gorge et les bronches que le Delta, ce qui augmente la fiabilité des tests salivaires, contrairement aux prélèvements nasaux.

D'après les données préliminaires des autorités sanitaires américaines, communiqués fin décembre, les tests antigéniques seraient moins sensibles au variant Omicron qu'aux variants précédents, dont Delta. Ils seraient donc davantage susceptibles d'afficher des résultats négatifs, malgré une infection. "Des données préliminaires suggèrent que les tests antigéniques détectent bien le variant Omicron, mais avec une sensibilité réduite", avait ainsi déclaré dans un communiqué l’Agence américaine des médicaments (FDA).

Une piste à l'étude en France

Les autorités sanitaires américaines continuent toutefois de préconiser leur usage, à l'instar de nombreux scientifiques, pour leur facilité d'utilisation. "Si une personne est testée négative avec un test antigénique, mais suspectée d’avoir le Covid-19, par exemple en ayant des symptômes ou une haute probabilité d’infection à cause d’une exposition, un suivi avec un test moléculaire (ou PCR, NDLR) est important", a souligné l’agence.

En France, la Haute autorité de Sante (HAS) a étendu l'utilisation des tests salivaires, disponibles depuis février 2021. D'après le JDD, qui cite le ministère de la Santé, la question d'une meilleure fiabilité des tests salivaires face à Omicron est à l'étude. "On sait ­qu'Omicron se réplique beaucoup dans la bouche et la gorge, on est en train d'instruire ce dossier, de générer des données pour ­comparer l'efficacité des deux méthodes", explique le ministère.


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