Covid-19 : Facebook envisage de ne plus supprimer les fausses informations

Publié le 28 juillet 2022 à 13h53

Source : TF1 Info

Le groupe Meta demande à son conseil de surveillance de "donner son avis sur les politiques de désinformation" sur le Covid.
S'il continue à supprimer les fausses publications à ce sujet, il considère que la situation ne l’exige plus.

Et si les publications trompeuses refaisaient surface sur notre fil d’actualité Facebook ? La situation peut en tout cas se présenter puisque le groupe Meta, qui détient le réseau social et Instagram, a demandé officiellement au Conseil de surveillance de se pencher sur la question de la désinformation liée à la pandémie. Cet organisme interne est chargé de donner son avis sur des politiques conduites par le groupe.

Dans un communiqué publié le 26 juillet, le groupe assure s’être occupé du problème de la désinformation en ligne dès le mois de janvier 2020 et avoir supprimé "plus de 25 millions de contenus" depuis. Force est de constater que début 2020, "l'infodémie" était omniprésente sur le réseau social.

"Fausses allégations"

"Fin 2020, lorsque le premier vaccin est devenu disponible, nous avons également commencé à supprimer d’autres fausses allégations telles que le vaccin nocif ou inefficace. La politique de Meta prévoit actuellement la suppression de 80 fausses allégations distinctes concernant le Covid-19 et les vaccins", se targue aussi le groupe.

Mais Meta dit s’interroger sur la nécessité de continuer à combattre la désinformation en amont, et pourquoi pas au moyen de rétrogradation ou son "programme tiers de vérification des faits". Il justifie ce changement de politique par un monde qui a "considérablement changé depuis 2020", avec un accès plus simple à une information fiable et de qualité sur le Covid et les vaccins. Mais aussi par un semblant de retour à la normale, avec une pandémie qui a "évolué".

"Liberté d'expression"

Le groupe appuie également ses intentions par son attachement "à la liberté d’expression", qu’il a longtemps prônée pour la gestion de ses réseaux sociaux : "Les politiques de nos normes communautaires visent à protéger la liberté d'expression tout en empêchant ce contenu dangereux. Mais résoudre les tensions inhérentes entre la liberté d'expression et la sécurité n'est pas facile, surtout lorsqu'on est confronté à des défis sans précédent et rapides, comme nous l'avons été pendant la pandémie".

Une décision qui pourrait aussi être motivée par le gain que rapporte la désinformation en ligne. Ainsi, une étude menée par les universités de Grenoble et de New York a par exemple démontré en 2021 que les fausses nouvelles avaient généré six fois plus d’engagement sur le réseau social que les informations fiables, lors des dernières présidentielles américaines.


Caroline QUEVRAIN

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