VACCINATION - Les autorités sanitaires ne savent toujours pas si les vaccins protègent contre le variant Omicron. Dès lors, faut-il attendre avant de se faire administrer son rappel vaccinal ? Pour le Pr Alain Fischer, ce serait une "grave erreur".
La campagne de rappel progresse. Selon les dernières données du ministère de la Santé, 9,2 millions de personnes ont déjà reçu leur "troisième dose" en France, dont plus de 556.000 jeudi, un record. Si les rendez-vous ont été pris d'assaut depuis l'ouverture à tous les plus de 18 ans vaccinés depuis au moins cinq mois, un autre élément est apparu depuis peu : le variant Omicron. À ce jour, rien n'indique que cette mutation, détectée en Afrique du Sud et déjà repérée en France, serait résistante aux vaccins. Mais un doute subsiste.
Ce vendredi, le Pr Alain Fischer a mis en garde face à ceux qui attendraient d'en savoir plus avant de se diriger vers un centre de vaccination ou une pharmacie. "C'est une grave erreur", estime le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV). "Il faut se faire vacciner pour se protéger contre le variant Delta, responsable de 99% des cas en France", argue-t-il ce vendredi.
Le variant Delta majoritaire en France jusqu'en janvier, "au moins"
Selon l'immunologue, qui dirige le COSV depuis près d'un an, le variant Delta sera encore majoritaire en France "en décembre et en janvier, au moins". D'où l'intérêt de la dose de rappel, qui permet "d'améliorer la qualité de la réponse immunitaire" avec "un niveau d'anticorps neutralisants cinq à dix fois supérieur par rapport à la primo-vaccination", détaille-t-il.
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Dimanche dernier, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué qu'il faudrait encore une dizaine de jours avant d'en savoir plus sur l'efficacité des vaccins contre le variant Omicron. En attendant ces résultats, de premières données israéliennes semblent "encourageantes", selon le Pr Fischer. "Mais attendons d'en savoir plus."