ACTUALISATION - Les personnes atteintes de trisomie 21, celles qui ont eu une greffe d'organe et les insuffisants rénaux sont dorénavant pleinement prioritaires pour la vaccination contre le coronavirus, quel que soit leur âge.
La liste des personnes prioritaires au coronavirus s'élargit. La Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé ce mardi que les personnes atteintes de trisomie 21, celles qui ont eu une greffe d'organe et les insuffisants rénaux dialysés soient désormais prioritaires pour la vaccination contre le Covid-19 quel que soit leur âge. Jusqu'à présent, ces pathologies ne représentaient un critère de priorité que pour les plus âgés.
Parallèlement, l'instance a ajouté de nouvelles pathologies (ou "comorbidités") à la liste de celles donnant droit à une vaccination prioritaire selon les tranches d'âge : les troubles psychiatriques, la démence, les maladies du foie chroniques (en particulier la cirrhose), et les antécédents d'AVC (accident vasculaire cérébral). L'obésité, les cancers, la BPCO (une maladie respiratoire) et l'insuffisance respiratoire, l'insuffisance cardiaque et "l'hypertension artérielle compliquée" demeurent également dans cette catégorie.
Les personnes "particulièrement vulnérables" prioritaires
Outre les comorbidités au sens strict du terme et indépendamment de l'âge, l'autorité sanitaire préconise de donner la priorité pour la vaccination aux "personnes jugées particulièrement vulnérables par leur médecin et présentant des affections préexistantes rares et graves ou des handicaps graves les prédisposant à un risque particulièrement accru de décéder" du Covid (déficits immunitaires sévères, hémopathies malignes, maladies rares...). Les personnes atteintes de plusieurs de ces pathologies doivent faire l'objet d'une "attention particulière" et font partie des personnes à vacciner en priorité". "Les études montrent que le cumul de trois comorbidités fait atteindre quasiment le même niveau de risque de décéder" que si on est dans la tranche d'âge supérieure mais sans pathologie, souligne-t-elle.
En guise d'explications, la HAS rappelle que l'"âge est le facteur prépondérant dans la survenue de formes sévères et de décès liés à la Covid-19". Pour autant, "si l'âge joue un rôle majeur, la présence de certaines comorbidités est également un facteur de risque de formes graves et de décès".
Deux études françaises
Pour ces nouvelles recommandations, la Haute Autorité de Santé s'est appuyée sur deux études françaises. L'une, dite Epi-Phare, a été menée par l'Assurance maladie et l'agence du médicament ANSM. L'autre a été réalisée par le département d'information médicale de Bordeaux. Elles confirment toutes deux que le risque augmente avec l'âge. Ainsi, les 50-64 ans ont "trois fois plus de risque de décéder" du Covid que les 18-49 ans. Un risque qui monte à 7 fois plus pour les 65-74 ans, 10 fois plus pour les 75-80 ans et 16 fois plus au-delà de 80 ans.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info