INQUIÉTUDE - Les autorités sanitaires ont annoncé, jeudi, avoir recensé 11.007 nouveaux cas de contamination en 24 heures. Le taux de mortalité, en revanche, reste faible, avec 19 décès enregistrés jeudi.
L'inquiétude grandit de l'autre côté de la Manche. Jeudi 17 juin, les autorités sanitaires britanniques ont enregistré 11.007 nouveaux cas de contamination au Covid-19 en 24 heures. Un nombre qui dépasse les 10.000 pour la première fois depuis fin février, sur fond de poussée du variant Delta initialement détecté en Inde.
En une semaine, les contaminations ont bondi de 33,7%. Une étude publiée ce jeudi par l'Imperial College London et Ipsos MORI a révélé que les cas sont en "augmentation exponentielle" dans toute l'Angleterre, principalement dans les groupes d'âge non vaccinés. Les données suggèrent que les cas doublent tous les 11 jours. En testant 109.000 personnes entre le 20 mai et le 7 juin, les chercheurs ont en effet constaté une augmentation de 50% des infections par rapport à la précédente phase de test (15 avril-3 mai).
Le taux de mortalité reste toutefois faible, avec 19 décès enregistrés ce jeudi, et les vaccins sont considérés comme très efficaces pour prévenir les formes graves de la maladie liées aux nouveaux variants. "80% de tous les adultes du Royaume-Uni ont maintenant reçu au moins une dose de vaccin", s'est félicité, jeudi dans un tweet, le Premier ministre Boris Johnson, appelant à "continuer sur cette voie".
80% of all adults across the UK have now received at least one dose of the vaccine. Let's keep going. Please book your jabs when you are eligible to do so. pic.twitter.com/nXSyRuZYwX — Boris Johnson (@BorisJohnson) June 17, 2021
La hausse des cas a néanmoins forcé le gouvernement britannique, lundi, à repousser de quatre semaines la levée totale des restrictions sanitaires, alors que le pays avait vu sa situation nettement s'améliorer au printemps grâce à un long confinement et une campagne de vaccination très efficace.
Plusieurs travaux en laboratoire montrent que le variant Delta, auparavant appelé "variant indien", semble résister davantage aux vaccins que d'autres variants. L'une de ces études, réalisée par les autorités britanniques et publiée début juin dans la revue médicale The Lancet, conclut que chez des gens vaccinés avec deux doses de Pfizer/BioNTech, le niveau d'anticorps neutralisants est près de six fois moins élevé en présence du variant Delta qu'en présence de la souche historique du virus, qui a servi à concevoir les vaccins.
À titre de comparaison, cette réduction n'est "que" de 2,6 fois face au variant Alpha (ou "variant anglais"), et de 4,9 fois face au variant Beta ("sud-africain").
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