MUTATION - Le ministre de la Santé a fait savoir ce mardi que le variant anglais du virus représente aujourd'hui "à peu près 1%" des tests positifs analysés en France.
Le variant anglais, vraisemblablement plus contagieux, représente environ 1% des tests positifs au Covid-19 en France, selon les résultats préliminaires d'une enquête menée sur deux jours la semaine passée, a indiqué mardi Olivier Véran.
Le virologue Bruno Lina, qui coordonne cette enquête, "me disait hier qu'il trouvait à peu près 1% de variant d'origine anglaise parmi les PCR positives en France", a ainsi déclaré le ministre de la Santé lors d'une audition devant la commission des affaires sociales du Sénat. On observe "une dispersion territoriale qui fait qu'il n'y a pas de région qui concentrerait de nombreux cas", a-t-il poursuivi.
"Une première cartographie"
Cette enquête, dont les résultats détaillés n'ont pas encore été rendus publics, porte sur tous les tests PCR positifs au Covid-19 pour les journées de jeudi et vendredi derniers. Elle a pour but d'établir "une première cartographie" de la diffusion du variant anglais en France, avait expliqué l'agence sanitaire Santé publique France vendredi.
"Ce qui arrive à l'Angleterre risque de nous arriver. Le problème, c'est pas si ça va nous arriver, mais quand", a commenté mardi matin sur RTL Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris. "Soit nous sommes encore avec 1 à 2% de virus variant sur le territoire, on a un peu plus de temps (...) soit on est déjà à 10 à 20% et il faut se préparer à vivre la situation anglaise dans les jours qui viennent", a-t-elle ajouté, alors que le Royaume-Uni mais aussi l'Irlande font face à une explosion de l'épidémie attribuée à ce variant.
Dans le cadre de l'enquête, tous les prélèvements positifs de jeudi et vendredi derniers ont été réanalysés en utilisant une technique de PCR particulière, celle de l'entreprise Thermo Fischer. Contrairement à d'autres PCR, cette analyse réagit différemment si on est en présence du variant. Après ce premier filtre, les prélèvements suspects doivent être soumis à un séquençage génétique qui détermine catégoriquement s'il s'agit ou non du variant.
"C'est une opération qui sera renouvelée très régulièrement, tous les sept à dix jours environ", a fait savoir Olivier Véran, selon qui "c'est très intéressant, très utile", car "ça permet de surveiller s'il y a une croissance de ce variant".
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