Covid-19 : les contaminations repartent à la hausse au Royaume-Uni, la faute au vaccin AstraZeneca ?

Publié le 12 juin 2021 à 10h00

Source : TF1 Info

VACCIN - Bien que la population du Royaume-Uni soit l'une des plus vaccinées au monde, les contaminations repartent à la hausse dans le pays ces derniers jours. Si la vaccination à l'AstraZeneca est visée, d'autres facteurs peuvent expliquer cette situation.

Après avoir chuté à 0 cas le mois dernier, le Royaume-Uni a vu ses chiffres de contamination repartir à la hausse, avec une augmentation de près de 6000 cas en moyenne sur sept jours, soit une augmentation de 65% par rapport à la semaine précédente. Le pays vient même de repasser devant la France, où les indicateurs poursuivent leur baisse. 

Les Britanniques sont pourtant largement vaccinés : près de 77% de la population a reçu ses deux doses. Un regain épidémique qui soulève notamment la question de l'efficacité du vaccin AstraZeneca, qui continue d'être majoritairement utilisé outre-Manche  et dont le taux de protection se révèle inférieur de 25% par rapport aux vaccins ARN messager. 

Faut-il y voir la cause de cette hausse des contaminations ? "À l'échelle d'un pays, à l'échelle mondiale, c'est énorme 25%. La population est moins protégée", reconnaît le professeur Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d'immunothérapie de l'université de Bar Ilan (Israël). Même son de cloche pour le docteur Philippe Froguel, professeur à l'Imperial College de Londres : "Avec deux doses, on est très bien protégé avec les vaccins à ARN, moyennement avec le vaccin AstraZeneca qui a quand même été très important en Angleterre." 

La crainte du variant Delta

Mais le vaccin AstraZeneca n'est pas le seul facteur qui pourrait expliquer cette nouvelle hausse. Le variant Delta, anciennement appelé "indien", est également mis en cause. Beaucoup plus contagieux, il est particulièrement présent au Royaume-Uni et représente près de 90% des nouvelles contaminations.

Au point que les autorités réfléchissent à repousser la quatrième étape du déconfinement. Prévue le 21 juin, elle devait permettre notamment la réouverture des discothèques, des salles de concert et la fin des règles de distanciation. Selon le Times, le Premier ministre Boris Johnson pourrait retarder d'un mois la levée de ces restrictions. 

L'agence sanitaire britannique Public Health England juge toutefois "encourageant" d'observer que la progression du variant ne s'accompagne pas d'une augmentation des hospitalisations dans les mêmes proportions. Un millier de patients atteints par le coronavirus se trouvent actuellement dans les hôpitaux britanniques.


Aurélie LOEK

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