ADMINISTRATION - Contrairement à ce qu'assurent certains internautes, les enfants de plus de 12 ans ne pourront pas se faire vacciner sans autorisation. En revanche, seul l'accord d'un parent suffira désormais.
Mise à jour du 26 juillet 2021:
Trois jours après la publication de cet article, la commission mixte paritaire a modifié le projet de loi relatif à la crise sanitaire, notamment en modifiant le texte concernant la vaccination des adolescents. Désormais plus aucun accord de parent n'est nécessaire pour la vaccination des adolescents de plus de 16 ans.
Pour certains, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Des internautes pensent savoir qu'un amendement voté mercredi 21 juillet va permettre aux adolescents qui le souhaitent de se vacciner contre le Covid-19 ... sans autorisation de leurs parents. Signe pour eux de "l'inoculation forcée des mineures à l'insu des parents". Une information en partie erronée.
Une mauvaise interprétation
Parmi ceux qui ont rendu cette rumeur virale, l'avocat Alberto Carlos Brusa. Coutumier des fausses informations autour des vaccins et des restrictions sanitaires, il a publié sur Twitter la capture d'écran d'un amendement au projet de loi relatif à la sortie de la crise sanitaire, déposé par Sacha Houllié le mardi 20 juillet et adopté ce mercredi. Une phrase est surlignée sur la capture d'écran. On y lit : "Il s'agit d'autoriser ces actes de dépistage ou d'injection du vaccin contre le SARS-CoV2 sans le recueil préalable du consentement des deux titulaires de l'autorité parentale."
Pour aider tous les parents séparés qui m’ont fait part de leurs difficultés, j’ai hier soir défendu et fait adopter un amendement pour simplifier le consentement à la vaccination pour les mineurs. https://t.co/gDqKeda1fc — Sacha Houlié (@SachaHoulie) July 21, 2021
Une phrase interprétée par les détracteurs à la vaccination comme la preuve que désormais, l'autorisation parentale n'est plus nécessaire pour qu'un mineur de plus de 12 ans puisse se faire immuniser contre le Covid-19. Sauf qu'il faut lire le texte dans son intégralité. Cet amendement vient en fait "simplifier le consentement à la vaccination pour les mineurs", comme l'explique le député LaREM à l'origine de la proposition, adoptée par les députés.
En effet, il permet, "sauf contre-indication médicale reconnue", que seul le consentement "de l'un ou l'autre des titulaires de l'autorité parentale est requis" pour un test de dépistage ou pour la vaccination contre le Covid-19. L'adolescent n'aura donc plus besoin des deux parents, certes, mais il devra toujours avoir l'accord d'au moins l'un d'entre eux.
Un amendement resté dans le texte adopté ce dimanche 25 juillet, mais complété d'une autre disposition. Celle-ci permet désormais aux adolescents de plus de 16 ans de se faire vacciner sans aucun accord parental. "Par dérogation à l'article 371-1 du code civil, la vaccination contre la covid-19 peut être pratiquée, à sa demande, sur le mineur de plus de seize ans", ont ainsi décidé les Sénateurs.
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