Covid-19 : l'Institut Pasteur optimiste pour début mars

LC.
Publié le 18 février 2022 à 12h32

Source : JT 20h WE

L'Institut Pasteur a publié un nouveau rapport, mercredi 16 février, dans lequel il prédit une amélioration de l'épidémie dans les semaines à venir en France.
Selon les modélisateurs, l'Hexagone pourrait passer sous la barre des 2000 personnes en réanimation d'ici à la fin du mois de février.

Faut-il croire à un optimisme général ? "Si on continue sur cette dynamique-là, on pourra sortir totalement de la vague d'ici à quelques semaines", déclarait, mercredi 16 février sur FranceInfo, Olivier Véran, anticipant par ailleurs une levée du masque au printemps. "On a une réduction très forte de la circulation du virus en France et on va continuer d’alléger les restrictions au fur et à mesure que la situation va s’améliorer", continuait, ce vendredi sur BFMTV, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Les modalisateurs de l'Institut Pasteur partagent le même espoir. Dans leur nouveau rapport, publié mercredi 16 février, ils anticipent une large amélioration de l'épidémie en France dans les deux semaines à venir. Selon leurs calculs, d'ici au début mars, il pourrait y avoir 500 nouvelles admissions hospitalières quotidiennes dans l'Hexagone, contre plus de 1900 aujourd'hui d'après les données de Santé publique France. En soins critiques, le chiffre des admissions devrait également chuter à près d'une centaine. Mercredi, les médecins enregistraient encore 227 nouvelles entrées par jour en réanimation.

Bientôt l'arrêt du port du masque en intérieur ?

Du côté des lits occupés conventionnels, leur nombre dégringolerait là encore, anticipent les experts, en passant de près de 27.000 à moins de 10.000. Même baisse concernant les places en soins critiques : de 3200 lits occupés, ce mercredi, ils seraient 1800 à l'être à la fin du mois. Un taux qui signifierait alors la fin du masque en intérieur ? En déplacement à Nice ce jeudi, le ministre de la Santé et des Solidarités a conditionné l'arrêt du port du masque à une diminution du nombre de patients en réanimation (1000 à 2000 personnes malades du Covid-19).

Les scientifiques pourraient-ils voir juste ? Le 27 décembre, les modélisateurs publiaient une série de scénarios sur le possible impact du variant Omicron sur les hospitalisations actuelles. Près de deux mois plus tard, c'est le plus optimiste qui s'est vérifié, grâce à une importante décroissance du nombre de lits occupés. En effet, entre le 1er décembre et le 11 février, les experts anticipaient 121.000 hospitalisations à la condition que les Français réduisent de 20% leur contact : il y en a eu 118.000 en tout. Le pic des admissions quotidiennes, imaginé pour le 21 janvier avec 2650 entrées chaque jour, a été atteint trois jours plus tard, mais avec 2600 admissions.

Le modèle a toutefois légèrement sous-estimé celui du nombre de lits d'hospitalisation conventionnelle. Prédit à 18.000 pour le 24 janvier, il a été observé une semaine plus tard à 19.900 lits occupés. Du côté des contaminations, le pic a été également estimé avec 10 jours de retard. À l'époque, toutefois, les modélisateurs faisaient face à un nouveau variant venu d'Afrique du Sud, Omicron, sur lequel les données scientifiques manquaient encore. Or, plusieurs études actuelles montrent que cette souche, plus contagieuse que ses précédentes, est largement moins sévère.


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