Dans un avis rendu au gouvernement cette semaine, le Conseil scientifique liste trois scénarios pour la suite de l'épidémie de Covid-19 à court terme.Et prévient : "la pandémie n'est pas terminée".
Comment l'épidémie de Covid-19 va-t-elle évoluer dans les prochains mois ? Alors que la septième vague semble enfin s'estomper depuis la mi-juillet, la France ne s'apprête pas pour autant à en finir avec cette maladie présente sur notre sol depuis début 2020. Dans un nouvel avis rendu au gouvernement ces derniers jours, le Conseil scientifique dévoile trois scénarios pour les prochaines semaines. Tous impliquent une nouvelle remontée des contaminations.
Les sous-variants d'Omicron continuent leur développement
Le premier est similaire à la situation actuelle : "Une succession de vagues épidémiques liées à l'émergence de sous-variants d'Omicron". C'est ce qui se produit depuis début 2022, avec l'Omicron original, puis une vague BA.2, et la vague en cours BA.4/BA.5.
Un tel scénario devrait avoir "un retentissement hospitalier moins important" qu'au début de la pandémie, même si "nous ne pouvons écarter que le processus 'd'optimisation' d'Omicron ne s'accompagne d'une sévérité accrue d'un des prochains sous-variants", préviennent les scientifiques. Celui-ci pourrait être BA.2.75, déjà repéré chez nos voisins, et qui possède "un avantage de transmissibilité par rapport au variant BA.2", même s'il semble "marquer le pas en Asie", indique ce jeudi Bruno Lina, virologue et membre du Conseil scientifique. Mais "le virus va très certainement présenter une modification", explique-t-il. "Il ne va pas se stabiliser et certainement pas disparaître."
Une reprise "attendue" à l'automne ou à l'hiver
L'autre scénario prévoit "une reprise saisonnière de la circulation d'un variant existant ou d'un variant proche d'un variant existant". Celle-ci aurait lieu "à l'automne ou à l'hiver". "Elle est attendue du fait de la baisse de l'immunité dans la population avec le temps et de la plus grande transmissibilité des coronavirus en saison froide", écrivent les membres du Conseil scientifique.
L'impact sur les hôpitaux pourrait toutefois être "gérable", surtout s'il s'agit d'un variant déjà connu, "du fait de l'immunité croisée existant entre les variants ayant jusqu'à présent circulé", poursuivent-ils. "À l'avenir, le risque de saturation des hôpitaux sera limité, mais pas écarté", confie ce jeudi Arnaud Fontanet, épidémiologiste et membre du Conseil scientifique.
"Probabilité relativement élevée" d'un variant échappant à l'immunité
Enfin, le scénario le moins optimiste prévoit "l'émergence d'un variant doté d'une capacité d'échappement immunitaire et d'une contagiosité suffisante pour être responsable d'une nouvelle vague épidémique". Celle-ci pourrait survenir "à tout moment, n'importe où dans le monde". "La sévérité des manifestations cliniques" est, elle aussi, "imprévisible", tout comme son impact sur les services hospitaliers. Or, "ce scénario a un niveau de probabilité relativement élevé", craignent les auteurs.
Quoi qu'il en soit, "la pandémie n'est pas terminée", prévient encore le Conseil scientifique. Même si le Covid-19 "bénéficie maintenant d'un réservoir humain suffisamment large pour une circulation endémique en population humaine, [...] cette circulation pourrait rester à des niveaux élevés au cours des prochains années", avertit l'instance. "En revanche, le renforcement progressif de l'immunité à la faveur de doses de rappel vaccinal et d'infections naturelles permet d'espérer une protection croissante contre les formes graves."
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