DONNÉES - La surreprésentation des personnes non-vaccinées dans les hôpitaux est confirmée ce vendredi par une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Celle-ci évalue aussi la protection conférée par le vaccin selon le type de variants.
La protection vaccinale contre le variant Omicron se précise. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié ce vendredi de nouvelles données sur l'épidémie. Cet organisme rattaché à différents ministères met en rapport le niveau de protection du vaccin selon le type de variants, Delta ou Omicron, responsable de l'infection.
Et premier enseignement de cette étude : la surreprésentation des personnes non-vaccinées dans les hôpitaux.
Omicron touche en majorité les vaccinés
Selon leurs données, entre le 6 décembre 2021 et le 2 janvier 2022, les 9 % de personnes n'ayant jamais tendu le bras représentaient, à elles seules, 44 % des admissions en hospitalisation conventionnelle et 44% des décès après un séjour à l'hôpital. C'est encore plus pour les entrées en soins critiques (58%) durant ces quatre semaines.
Toutefois, la Dress note que le type de variant peut changer la donne et affecter différemment les catégories de population. Ainsi, si Omicron, aujourd'hui majoritaire en France, touche en particulier les plus jeunes et les personnes vaccinées, le variant Delta, lui, contamine en majorité ceux qui ne sont jamais fait piquer.
Cependant, ce variant apparu en Afrique du Sud reste moins dangereux, rappellent les scientifiques. Aussi,"à taille de population comparable, s'il y a plus de personnes vaccinées infectées que de personnes non vaccinées infectées par Omicron, le risque des premières d’être hospitalisées est bien plus faible que celui des secondes", expliquent-ils. En bref, les deux effets antagonistes se compensent. Et comme les chiffres valent parfois plus que des mots : durant la semaine du 9 janvier, Omicron a concerné 88% des tests PCR positifs et 52% des entrées hospitalières conventionnelles, mais il est responsable d'uniquement 31% des admissions en soins critiques.
Une durée d'hospitalisation plus courte ?
Autre élément relevé par les chercheurs : le rôle de la vaccination, dont la dose de rappel, face aux variants. À ce jeu-là, c'est Delta qui marque plus de points. En effet, d'après les chiffres de la Dress, l'efficacité vaccinale contre les hospitalisations est plus importante du côté de l'ancienne souche que chez Omicron. Elle est de l’ordre de 85% pour les vaccinés sans rappel contre Delta, mais diminue à 50% contre Omicron. Pour les vaccinés, avec rappel cette fois, la protection monte à plus de 95% contre le premier, et est ramenée à 80% contre le second. Des écarts similaires sont notés concernant l'apparition de formes graves.
Dernier point, et non des moindres, la durée des hospitalisations semble différer selon les variants. "Plus précisément, elle est de 6,5 jours pour les patients hospitalisés avec Omicron contre 9,8 jours avec Delta, ce qui représente une réduction de 33% du temps d’hospitalisation", notent les chercheurs qui attendent de nouvelles données pour confirmer cette première observation.
D'après les données de Santé publique France, jeudi 13 janvier, la France a passé de nouveau la barre des 300.000 contaminations (305.322). Au début du mois, près des 90% des virus séquencés avaient la marque du variant Omicron.
Tout
TF1 Info
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès
- SportsRC Lens
- Sujets de sociétéLe pape François à Marseille, une visite historique
- SportsLigue des champions 2023-2024 : le PSG repart en campagne