Covid-19 : 74% des gels hydroalcooliques jugés non-conformes par la DGCCRF

C.A.
Publié le 25 janvier 2022 à 16h44

Source : JT 13h Semaine

Selon la DGCCRF, seuls 26% des gels et solutions hydroalcooliques analysés sont conformes aux normes en vigueur.
Certains seront retirés du marché, voire rappelés.

Dans certains cas, se désinfecter les mains avec du gel hydroalcoolique serait inefficace, voire dangereux. Dans le cadre de son plan de contrôle annuel des produits chimiques, biocides et détergents 2020, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a contrôlé près de 5450 références de produits, dont ce type de solutions désinfectantes à usage cutané. "Le taux de non-conformité relevés sur les gels et solutions hydro-alcooliques prélevés a été particulièrement élevé (74 %)", conclut-elle.

12% des produits ont un taux d'alcool insuffisant

Sur les 183 produits analysés entre juin et novembre 2020, 69 ont été déclarés non-conformes et dangereux et 66 non-conformes. Dans 12% des cas, la non-conformité du produit a été déclarée en raison d'un taux d'alcool trop faible. Pour être efficace contre le coronavirus, les gels hydroalcooliques doivent contenir au moins 60% d'alcool. D'autre part, 26% des prélèvements jugés dangereux comportaient des étiquetages minimisant les risques de ces produits, dont leur inflammabilité.

"En fonction des manquements constatés (…), ces produits font l’objet de mesures de gestion adaptées, comme le retrait du marché, voire leur rappel. Certains ont également fait l’objet d’alerte au niveau européen dans Safety gate' (système d’alerte rapide de l’Union européenne pour les produits non alimentaires dangereux, ndlr.)", indique la DGCCRF.

En novembre 2020, l'administration relevant du ministère de l'Économie avait déjà multiplié les rappels de produits après une série de contrôles. "Nous avons constaté que quelques produits prélevés ne contenaient pas suffisamment d'alcool. C'est pourquoi nous avons fait classer ces produits en non-conformes et dangereux. C'était le cas en particulier de 13% des produits analysés", expliquait à franceinfo Romain Roussel, directeur de cabinet de la DGCCRF.

Dans son rapport, publié en fin de semaine dernière, la DGCCRF précise cependant que ces mauvais résultats s'expliquent en partie par le fait que les prélèvements ont été ciblés sur les produits repérés comme étant susceptibles de révéler des dangerosités. "Les taux d’anomalie et de dangerosité présentés sont donc, par construction de l’enquête, nettement supérieurs à ceux de l’ensemble de produits présents sur le marché", écrit-elle.


C.A.

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