ET DE 3 – Après avoir pressé le gouvernement à agir, le président du Conseil scientifique a nuancé ses propos et affirmé que l’on n’était "pas dans l’extrême urgence" pour confiner la population.
Alors que la perspective d’un reconfinement du pays dès cette semaine s’éloigne, Jean-François Delfraissy a opéré une légère volte-face, mardi 26 janvier. Après avoir considéré qu’il fallait agir sans tarder davantage en raison des variants du virus plus contagieux, le président du Conseil scientifique a finalement assuré, dans un entretien à Libération, que l’on n’était "pas à une semaine près". Des propos qui coïncident avec la communication gouvernementale : dans l’attente de connaitre les effets du couvre-feu avancé à 18h, Emmanuel Macron ne décidera rien cette semaine.
"Nous avons deux possibilités", a détaillé le médecin, qui murmure à l’oreille du gouvernement. "On attend la fin de la semaine pour disposer des résultats de la deuxième enquête flash de Santé publique France (séquençage de l’ensemble des tests PCR positifs sur une période donnée, ndlr) et des deux semaines de reculs pour évaluer l’impact du couvre-feu à 18h. Seconde possibilité : au vu des premières données qui montrent que le variant anglais circule de manière plus importante qu’on ne le pensait, on anticipe pour éviter de se retrouver dans la situation de l’Angleterre, de l’Irlande ou du Portugal. Pour ma part, je pense qu’on n’est pas dans l’extrême urgence. On n’est pas à une semaine près."
Le reconfinement proposé dès la fin décembre
Ces derniers mots contrastent avec les récentes prises de position du président du Conseil scientifique qui, sur BFM pas plus tard que dimanche 24 janvier, estimait que l’urgence était réelle : "Plus on prend une décision rapide, plus elle est efficace et peut être de durée limitée. On est dans une semaine un peu critique". En réalité, le Conseil scientifique préconisait dès la fin décembre le scénario d'un reconfinement. Dans un avis remis à l’exécutif et publié le 22 décembre, il développait trois options "en prévention du risque de reprise" : un confinement territorialisé dès le 28 décembre, un serrage de vis juste après les fêtes de Noël ou bien plus tardivement, "au moment de la reprise épidémique". Suite à cela, le gouvernement avait alors décidé de placer une dizaine de départements sous un couvre-feu avancé à 18h, avant de le généraliser à tout le pays.
Si la situation épidémique ne parait pas incontrôlable, elle se situe en réalité à un plateau très élevé et est menacée qui plus est par la présence des variants anglais et sud-africain, déjà détectés en France. Jean-François Delfraissy le dit lui-même, "cette impression de stabilité est trompeuse". Selon le dernier bilan de Santé publique France (SPF) publié en fin de semaine, 131 cas de variant britannique ont été repérés ainsi que 10 cas du variant sud-africain. Mais comme indiqué par Jean-François Delfraissy, il est probable que ces nouvelles souches circulent bien plus sans faire de bruit. Il y a quelques jours encore, la présence du variant anglais était détecté dans 1% des tests PCR positifs, selon la première vaste étude de séquençage de SPF.
Aujourd’hui, "les laboratoires de virologie hospitaliers d’Ile-de-France ont continué à analyser au jour le jour. Leurs données de la semaine dernière suggéraient qu’on était déjà autour de 8% à 9% pour le variant anglais et de 1% pour le sud-africain", a avancé le médecin. Dans les hôpitaux, la barre des 3.000 admissions en réanimation a quant à elle été franchie lundi soir, avec 3041 hospitalisations en soins intensifs. Depuis le mois de mars, la France déplore 73.494 décès liés au Covid-19.
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