Covid-19 : après avoir été infecté, un risque accru de développer un trouble mental

A. LG
Publié le 18 février 2022 à 8h57, mis à jour le 18 février 2022 à 18h59

Source : TF1 Info

Le risque de dépression, d'anxiété, d'idées suicidaires bondit après une infection au SARS-CoV-2, révèle une étude américaine.
Ce dernier reste élevé pendant au moins un an et vaut aussi bien pour les patients hospitalisés que les autres.

On le sait désormais : de nombreux patients ayant contracté le Covid conservent des séquelles que l'on regroupe désormais sous le terme "Covid long". Si les symptômes décrits sont souvent physiques, l'impact mental d'une infection n'est pas à négliger. C'est ce que révèle une étude américaine publiée ce mercredi dans The BMJ et relayée par le New York Times.

Il en ressort que les personnes infectées ont 39% de risques supplémentaires d'être traitées pour une dépression et 35% de risques en plus d'être sujettes à des troubles anxieux que celles n'ayant pas été touchées par le virus. Ces dernières sont aussi 38% et 41% plus susceptibles de développer du stress et d'être victime de troubles du sommeil.

Hospitalisés ou non, les patients exposés au même titre

Si ce risque pèse autant sur les patients ayant du être hospitalisés que les autres, confirmant la réalité des "Covid longs" y compris chez les personnes légèrement touchées par la maladie, ce dernier augmente en fonction la sévérité des symptômes. Ce qui laisse présager un lien entre l’ampleur de l’infection et celle des troubles mentaux qui s'en suivent. 

A noter qu'aucun des 154.000 patients auxquels se sont intéressés les chercheurs dans le cadre de l'enquête n'avait été diagnostiqué pour un trouble mental ou bénéficié d'un traitement dans ce cadre au cours des deux années ayant précédé l'infection.

"Clair excès de diagnostics liés à la santé mentale"

"Il apparaît qu'il y a un clair excès de diagnostics liés à la santé mentale dans les mois qui suivent le Covid-19", déclare le professeur Paul Harrison, l'un des auteurs de l'étude, au New York Times, le risque de développer des troubles psychologiques restant élevé pendant au moins une année. 

"Il ne s'agit pas seulement d'un virus respiratoire. C'est un virus systémique qui peut provoquer des troubles et un déclin cognitif", rappellent encore les auteurs de l'étude qui demandent en conséquence "plus grande attention" médicale pour les "Covid longs" afin de mieux prévenir ses conséquences.

Si de précédentes études avaient déjà démontré l'impact de la pandémie sur la la santé mentale, les principaux facteurs jusque-là mis en évidence étaient essentiellement liés aux confinements ou encore aux craintes économiques, sociales ou sanitaires.


A. LG

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