Covid-19 : Santé publique France évoque un "risque élevé de voir la circulation du virus augmenter"

Publié le 11 décembre 2020 à 15h27

Source : JT 20h Semaine

CRISE SANITAIRE - Dans son point hebdomadaire daté du 10 décembre, l’agence sanitaire note une "évolution préoccupante de l’épidémie" en France et craint une nouvelle hausse des contaminations dans les prochaines semaines.

Les autorités politiques et sanitaires sont sur la même longueur d’onde : la tendance de l’épidémie de Covid-19 n’est pas bonne, même si le virus circule beaucoup moins qu’il y a un mois. Dans son point épidémiologique publié chaque semaine, Santé publique France alerte à nouveau sur la dynamique de l’épidémie.

L'organisme note ainsi que, lors de la semaine 49 (du 30 novembre au 6 décembre), "les indicateurs se maintiennent à un niveau élevé, [...] plus de 10.000 nouveaux cas étaient confirmés, en moyenne, chaque jour". Ainsi, l’évolution de l’épidémie est "préoccupante", et l’agence sanitaire avertit du "risque élevé de voir la circulation du virus à nouveau augmenter dans les prochaines semaines".

En effet, les indicateurs de la semaine dernière confirment toujours une baisse des cas. Mais cette diminution marque considérablement le pas. En semaine 48, 76.500 nouvelles contaminations avaient été confirmées (avec la nouvelle méthode de calcul). En semaine 49, ce nombre était de 72.121. Une légère baisse, qui se constate également sur le taux de positivité des tests : 6,4% la semaine dernière, contre 6,5% sept jours plus tôt (avec la nouvelle méthode de calcul). Il en est de même pour le taux d’incidence national (107 cas positifs pour 100.000 habitants, contre 114 précédemment). Mais sur ce point, plusieurs régions connaissent de nouveau une hausse ces derniers jours, notamment dans le Grand Est.

Le R en hausse, le taux d’hospitalisations dans certaines régions aussi

Par ailleurs, plus de la moitié des personnes testées positives la semaine dernière (53%) présentaient des symptômes, et "la moyenne d’âge des cas confirmés était de 46 ans", signe d’une circulation du virus dans toutes les tranches d’âge. Le facteur de reproduction du virus (R), qui doit être inférieur à 1 pour que l’épidémie s’atténue, est toujours sous cette valeur. Mais il est "en hausse par rapport aux estimations de la semaine précédente", avertit l’agence sanitaire. En semaine 49, selon les calculs, il était compris entre 0,81 et 0,83 (contre entre 0,58 et 0,71 la semaine précédente).

Au niveau des hospitalisations, Santé publique France rappelle que 237.755 patients ont déjà été admis à l’hôpital depuis le début de la crise sanitaire. Au 8 décembre, "25.914 cas de Covid-19 étaient hospitalisés", et "la diminution [...] observée les semaines précédentes se poursuit". 8.424 personnes sont entrées dans un service hospitalier pour une infection au Covid-19 la semaine dernière, contre 9.247 sept jours auparavant. Mais "l’évolution du taux d’hospitalisations varie selon les régions", admet l’agence sanitaire. "Il a augmenté à nouveau en Bretagne (+27%), en Bourgogne-Franche-Comté (+17%) et en Centre-Val de Loire (+12%)."

La tendance est similaire dans les services de réanimation, au sein desquels 1.127 nouvelles admissions ont été recensées la semaine dernière, contre 1.346 pour la semaine précédente. Selon les données publiées le 10 décembre, 2.949 personnes sont actuellement en réanimation, juste en deçà de l’objectif du gouvernement (3.000) pour le déconfinement. L’âge moyen des cas graves en réanimation depuis octobre s’élève à 68 ans. "71% étaient des hommes" et "89% présentaient au moins une comorbidité", précise Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire.

Enfin, le nombre de décès dus au Covid-19 est lui aussi en baisse. 3.204 personnes ont perdu la vie la semaine dernière des suites de l’infection, contre 3.889 la semaine précédente. "93% étaient âgés de 65 ans ou plus", précise l’agence.


Idèr NABILI

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