La France enregistre depuis le début du mois de juin sa septième vague de Covid-19.Dans un nouvel avis, le Conseil scientifique prévient : ce ne sera probablement pas la dernière.
Le Covid-19 est reparti en force, et il pourrait bien durer. Malgré une accalmie depuis la fin de l'hiver, les contaminations sont à nouveau en hausse dans le pays. D'après les données de Santé publique France, le taux d'incidence début juillet frôle la barre des 1100 cas pour 100.000 habitants, soit une hausse de près de 60% en une semaine. Dans un avis accordé au gouvernement fin juin et rendu public lundi 4 juillet, le Conseil scientifique prévient : cette nouvelle vague n'est pas la dernière.
"L'histoire récente de la pandémie nous a montré comment un variant ayant un avantage de transmissibilité par rapport aux autres devient rapidement prédominant", écrivent les chercheurs dans leur note publiée par le ministère de la Santé. "Qu'il s'agisse de la poursuite de 'l'optimisation' d'Omicron par mutations successives donnant naissance à des sous-variants de mieux en mieux adaptés à l'homme, ou de la survenue d'un nouveau variant préoccupant via les processus d'émergence déjà connus, il faut s'attendre à de nouvelles vagues épidémiques de Covid-19." Les scientifiques envisagent déjà une huitième vague "au cours de l'automne ou de l'hiver prochain".
Deux fois plus de personnes hospitalisées que l'an dernier
À plus court terme, ce sont les sous-variants BA.4 et BA.5, devenus majoritaires, qui inquiètent, avec plus de 100.000 contaminations enregistrées chaque jour, en moyenne. D'autant que "le nombre de cas est probablement sous-estimé en raison d'une certaine lassitude à la déclaration des différents acteurs", avertit le Conseil scientifique.
La situation hospitalière est particulièrement scrutée. "Le niveau des personnes hospitalisées avec Covid-19 en France [...] reste élevé pour la saison (14.400 au 21 juin 2022, contre 7000 à la mi-juin 2021)", poursuivent les experts, qui notent que "cette reprise épidémique survient dans le contexte de l'hôpital fragilisé."
Pour y faire face et limiter l'impact de la pandémie sur les services hospitaliers, Jean-François Delfraissy et ses collègues préconisent de réintroduire "les gestes barrières auprès des plus fragiles", de réaliser "la dose de rappel vaccinal (4e dose) chez les plus fragiles éligibles et les personnes sévèrement immunodéprimées", ou encore de "faciliter l'accès aux antiviraux pour les personnes à risque de formes graves qui seraient infectées".
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