Covid-19 : seule une personne éligible sur deux a reçu un deuxième rappel de vaccin

M.L (avec AFP)
Publié le 3 octobre 2022 à 14h48

Source : TF1 Info

Membre de la Haute autorité de santé, Élisabeth Bouvet s'alarme de la part insuffisante de personnes ayant reçu un deuxième rappel contre le Covid-19.
Les plus fragiles sont particulièrement vulnérables, alors qu'une nouvelle vague de contaminations a déjà commencé.
Une campagne s'ouvre aujourd'hui avec des vaccins adaptés à Omicron.

À l'heure d'une "nouvelle vague épidémique", la couverture vaccinale de rappel anti-Covid est loin d'être suffisante. Trop peu de personnes ont reçu une deuxième dose de rappel de vaccin, alerte Élisabeth Bouvet, présidente de la Commission technique des vaccinations à la Haute autorité de santé (HAS). Chez les personnes éligibles, "on est seulement à moins de 50% qui ont fait leur deuxième rappel", indique la professeure. Une lacune à "corriger" d'urgence, souligne-t-elle, alors que démarre une nouvelle campagne de vaccination. 

La France fait face à une huitième vague épidémique et quelque 17 millions de personnes - plus de 60 ans, résidents d'Ehpad, immunodéprimés, femmes enceintes, soignants, etc - sont incités à recevoir une dose supplémentaire de sérum anti-Covid, avec des vaccins adaptés à Omicron, appelés "bivalents". Mais pour l'heure, seule une personne éligible sur deux a bien reçu son rappel, note la Pr Elisabeth Bouvet. "Il faut corriger ça puisqu'il y a actuellement une nouvelle vague épidémique" et que "les facteurs de risque et la vulnérabilité vis-à-vis du Covid-19 touchent toujours les mêmes personnes", développe-t-elle sur France Info.  

"Une protection et une durée plus importante" avec les nouveaux vaccins

"Il est vraiment temps de procéder à un nouveau rappel avec des vaccins adaptés", insiste Élisabeth Bouvet. Avec les nouveaux vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech adaptés aux sous-variants d'Omicron, "on peut espérer une protection encore plus importante et de durée plus importante", ajoute-t-elle, rappelant toutefois qu'en cas d'infection au Covid-19, il est recommandé "d'attendre trois mois pour faire une injection". Une nouvelle campagne de vaccination avec ces sérums s'ouvre d'ailleurs officiellement ce lundi, destinée en premier lieu selon les recommandations de la HAS aux publics à risques. 

Aux yeux de la Pr Bouvet, "il est possible qu'on arrive à quelque chose de régulier pour les personnes fragiles", avec une injection faite "régulièrement, périodiquement", afin de "remonter l'immunité". Un public prioritaire, qu'il faut "protéger" : l'objectif "n'est pas de vacciner la population générale qui n'a pas de risque, qui peut bien sûr s'infecter, mais qui ne fera pas de formes graves", défend la présidente de la commission des vaccinations à la HAS.

La circulation du virus du Covid s'intensifie en France depuis le rebond de l'épidémie commencé début septembre et les hospitalisations augmentent aussi, avec désormais près de 700 nouvelles admissions quotidiennes. La huitième vague est "réelle" mais "ne nous inquiète pas", a déclaré vendredi Brigitte Autran, la présidente du Covars (qui a succédé au conseil scientifique), invitant les Français à "se vacciner" s'ils sont à risque et à "recommencer à porter les masques dans les transports et dans tous les endroits peuplés". "Pour l'instant, il n'y a pas de spectre d'un méchant variant qui arrive à l'horizon (...) C'est ça qui pourrait changer la donne", juge l'immunologiste.


M.L (avec AFP)

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