Une surmortalité de 95.000 décès en France durant la pandémie, inférieure au bilan du Covid-19

F.S.
Publié le 20 mai 2022 à 0h33, mis à jour le 20 mai 2022 à 1h36

Source : JT 20h WE

La France a enregistré 95.000 décès de plus qu'attendu, de mars 2020 à décembre 2021.
C'est moins que le total de morts attribué au Covid-19, estimé entre 130.000 et 146.000.
Les confinements et les restrictions ont permis de réduire d'autres causes de décès.

Selon une étude de l'Insee, la France a enregistré une surmortalité de +95.000 entre mars 2020 et décembre 2021. C'est la différence entre le nombre de décès attendus en l'absence d'épidémie, et ceux qui ont réellement été observés. Le total est nettement inférieur aux plus de 130.000 décès attribués au Covid-19.

Il y a eu 56.600 morts de plus qu'attendu de mars à décembre 2020, et 39.100 sur l'ensemble de l'année 2021. Les experts de l'Insee établissent ce chiffre de "surmortalité" en comparant les décès effectivement enregistrés, à ceux que l'on attendait en l'absence d'épidémie. Cette estimation se fonde sur les données démographiques des années précédentes, et tient compte de l'augmentation et du vieillissement de la population, et de la tendance à la baisse des risques de décès à chaque âge.

Les confinements ont limité d'autres causes de décès

Sur la même période, le bilan humain de l'épidémie de Covid-19 a pourtant été nettement plus lourd : de 130.000 à 146.000 personnes auraient été emportées par le virus, selon différentes estimations. L'Insee donne plusieurs raisons à cet écart important : un certain nombre de victimes du Covid seraient décédées même sans l'épidémie - et faisaient donc numériquement déjà partie des décès "attendus", tandis que les confinements ont limité les autres causes possibles de décès, comme les accidents de la route ou la moindre circulation d'autres maladies contagieuses.

D'août à décembre 2021, l'Insee note une inversion de la courbe : la surmortalité générale dépasse les décès attribués au virus pendant quelques mois. Les statisticiens expliquent le phénomène à la fois par la remontée du nombre de décès par d'autres causes, et par la hausse des décès liés indirectement à l'épidémie (comme les reports d'opérations).


F.S.

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