Covid-19 : l'OMS "recommande fortement" l'antiviral de Pfizer pour les patients à risques

A.N avec AFP
Publié le 22 avril 2022 à 8h15

Source : JT 13h Semaine

L'antiviral paxlovid de Pfizer serait un "médicament de choix" pour les patients non vaccinés, indiquent les experts de l'OMS.
Ces traitements antiviraux doivent être administrés le plus tôt possible après la manifestation de la maladie.
Les spécialistes craignent que les pays les moins riches aient du mal à y accéder.

Du nouveau dans la lutte contre le Covid-19. Ce vendredi, l'OMS a fortement recommandé l'antiviral paxlovid du groupe pharmaceutique américain Pfizer. Ce traitement serait tout indiqué pour les patients atteints des formes moins sévères du virus, et ceux "à plus haut risque d'hospitalisation".

Le difficile accès au vaccin anti-Covid pour les pays les moins riches, rend cependant l'Organisation mondiale de la santé "très inquiète" qu'un tel scénario se reproduise avec ce médicament.

Un "médicament de choix"

Pour les experts de l'OMS, cette combinaison du nirmatrelvir/ritonavir "est le médicament de choix" pour les patients non vaccinés, âgés ou immunodéprimés, selon un article paru dans le British Journal of Medicine. Pour ce même type de patients et de symptômes, l'OMS a aussi émis une "recommandation faible" pour le remdesivir du laboratoire américain Gilead, qu'elle déconseillait jusque-là.

Si l'organisation continue toutefois à militer en faveur de la vaccination, elle précise que le paxlovid doit être privilégié par rapport au molnupiravir de Merck ou le remdesivir ainsi que les anticorps monoclonaux. "Il est crucial d'empêcher les gens de développer une forme grave de la maladie, de mourir. Et la vaccination est une intervention clé pour la prévention", a insisté la docteure Janet Diaz, cheffe de la gestion clinique à l'OMS, au cours d'un point de presse à Genève.

Le paxlovid, premier médicament contre la Covid-19 autorisé en Europe, "réduit plus le nombre d'hospitalisations que les alternatives, présente moins de risques potentiels que l'antiviral molnupiravir" précise Janet Diaz. 

"Et il est plus facile à administrer que les options par intraveineuse comme le remdesivir et les traitements à anticorps".

Les études ont montré 84 admissions en hôpital de moins pour 1.000 patients, pas de "différence importante en termes de mortalité" et "peu ou pas de risques de complications ayant conduit à l'arrêt du traitement", souligne l'OMS.

Plusieurs ombres au tableau

L'OMS souligne toutefois les limitations de ces traitements antiviraux : ils doivent notamment être "administrés le plus tôt possible dans l'avènement de la maladie". Un élément qui suppose aussi un accès facilité aux tests permettant de détecter l'infection, et à un médecin pour confirmer le diagnostic et prescrire le médicament.

Autre point noir du dossier : le coût et la disponibilité du traitement, sujets sur lesquels l'OMS appelle Pfizer à être plus transparent et plus ouvert. Accusé, comme ses concurrents, d'avoir privé les pays les moins riches de son vaccin anti-covid à ARNmessager, Pfizer a conclu des accords de licence sous l'égide des Nations Unies, permettant de fabriquer une version générique moins coûteuse du paxlovid. 


A.N avec AFP

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