ÉCLAIRAGE - Le "Monsieur Vaccin" du gouvernement a estimé, mardi 16 mars sur France Inter, que la décision de suspendre l'utilisation d'AstraZeneca était une décision médicale avant d'être politique.
"C'est un coup dur à une vaccination qui malgré tout progresse". Au lendemain de l'annonce de la suspension temporaire par précaution en France de l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca/Oxford contre le Covid-19, le Pr Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale a réaffirmé sur France Inter que "c'est un bon vaccin, efficace sur le variant britannique". Rappelant le chiffre revendiqué par le laboratoire anglo-suédois de 17 millions de personnes vaccinées dans l'Union européenne et au Royaume-Uni, il a ajouté qu'"il n'y a aucune raison de dire qu'on a été trop vite".
Pourquoi alors cette décision de le suspendre ? "La situation est qu'il y a eu de nouvelles alertes venant de pays européens concernant des thromboses atypiques qui suggèrent qu'il pourrait se passer un évènement dans lequel le vaccin joue un rôle", a-t-il poursuivi, attirant l'attention sur l'"atypie plus que sur le nombre de cas" et sur le fait qu'"on n'est plus tout à fait dans le principe de précaution, ça va au-delà". Et de détailler : "Ce qui a été observé, c’est la survenue chez certaines personnes de thromboses avec anomalie de la coagulation, qu’on n’a pas l’habitude de voir dans les embolies pulmonaires 'classiques'. Ces embolies, on les rencontre malheureusement tous les jours, il y a en France environ 100 cas d’embolies pulmonaires hospitalisées chaque jour !"
"Tout dépendra de ce qu'il va se passer cet après-midi"
Au sujet d'une possible reprise de l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca/Oxford, le "monsieur vaccin" du gouvernement a rappelé qu'"il y a une première réunion cet après-midi du comité européen qui va analyser en détails tous ces événements survenus, pour prendre une décision" et qu'"et il y aura une autre réunion jeudi." Ne laissant entrevoir aucune tendance, il a expliqué que "tous les scénarii sont possibles", même s'il concède qu'"une annonce des reprises dès cet après-midi" serait le plus "favorable" pour la réussite de la campagne vaccinale. Dans le cas contraire, "si la suspension devait persister ou partiellement", elle pourrait "dans une certaine mesure" mettre en péril les objectifs de vaccination du gouvernement (30 millions de personnes fin juin), a-t-il reconnu, insistant sur le fait "que tout dépendra de ce qu'il va se passer cet après-midi".
"Quand on fait de la pharmacovigilance, il y a deux types d’analyses nécessaires", a expliqué Alain Fischer. Et de détailler : "Est-ce qu’il y a un nombre excessif d’événements par rapport à celui qui est attendu dans la population du même âge non vaccinées ? La réponse était clairement non. Et est-ce qu’il y a des manifestations cliniques ou biologiques qui sortent de l’ordinaire ? Et c’est plutôt sur cet aspect qu’il y a discussion".
En attendant cette décision, le choix de suspendre temporairement ce vaccin "montre une transparence qui est salutaire, et importante pour la confiance", estime-t-il. Et d'insister : "Le début de la confiance, c’est la transparence. Tout ce qui est connu est dit, les incertitudes sont exprimées."
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