ÉCLAIRAGE - Très remontés contre une note de la Direction générale de la santé (DGS) établissant les priorités d'accès des professionnels au vaccin, certains médecins menacent de ne plus se rendre dans les centres où ils interviennent.
Les généralistes sont en colère. Et le font savoir. L'Ordre des médecins a dénoncé un message "inacceptable" tandis que le Syndicat des médecins libéraux s'est insurgé contre "la faute de trop", quand la Confédération des syndicats médicaux français critiquait "une décision aberrante, incompréhensible" mettant les concernés "dans l'obligation d'annuler des rendez-vous déjà pris". Après un coup de turbo donné à la campagne vaccinale anti-Covid dans tout le pays ce week-end, c'est peu dire qu'une note "DGS-Urgent" envoyée dimanche par le ministère de la Santé aux intéressés a provoqué l'ire des médecins de ville.
Priorité aux pharmacies
Que dit-elle ? "Pour la semaine du 8 mars, la commande ne sera ouverte que pour les besoins propres des officines, il ne sera pas possible de prendre des commandes pour les médecins compte tenu du nombre de doses livrées par AstraZeneca (environ 28.000 flacons disponibles à la commande)", détaille le fameux document.
À l'origine de la grogne donc, et même si le ministère de la Santé a rappelé ce lundi que 765.000 doses supplémentaires seraient leur seraient livrées "entre le 11 et le 12 mars", le fait que les médecins généralistes ne pourront pas commander de vaccins AstraZeneca cette semaine, la livraison étant réservée aux pharmaciens. Cette restriction est la conséquence de l'ouverture, annoncée par le Premier ministre le 4 mars, de la vaccination en pharmacie "à compter de la semaine du 15 mars" et même dès la fin de cette semaine "dans les 18 départements à la plus forte circulation épidémique".
"AstraZeneca a annoncé diminuer ses livraisons cette semaine. La gestion a flux tendu est la politique choisie par le gouvernement, simplement, parce qu’elle est adaptée à l’urgence. Nous n’avons pas de stocks, il faut attendre que le rythme des livraisons reprenne", résume ce lundi le directeur général de l’Agence Régionale de Nouvelle-Aquitaine, Benoît Elleboode sollicité par Sud-Ouest.
Retour à la normale prévu le 15 mars
Mais l'annonce passe mal chez les médecins libéraux qui s'apprêtaient à commander leurs doses pour une quatrième semaine consécutive. "La campagne vaccinale ne va donc pas s'accélérer comme nous le pensions" mais au contraire "stagner, voire ralentir avec (ces) annulations et reprogrammations incertaines", prédit le syndicat Jeunes Médecins, alors que le nombre de doses d'AstraZeneca injectées est en augmentation depuis le 25 février, date à laquelle les médecins généralistes ont été autorisé à administrer ce vaccin.
Comme d'autres, l'UFMLS "demande instamment au ministre de la Santé de réagir et de stopper cette décision vécue comme une insulte par la profession". Le syndicat MG France accuse ainsi la DGS de "détourner les doses prévues pour les généralistes vers les pharmacies" et "demande que soit mis fin aux fonctions des responsables de cette décision invraisemblable, dont (...) Jérôme Salomon" qui a cédé "au caprice des pharmaciens".
Face à ce déferlement de réactions, la DGS a apporté une "clarification" ce lundi assurant que les commandes de doses "seront à nouveau ouvertes à l’ensemble des professionnels le lundi 15 mars, pour une livraison la semaine suivante". Avec cette précision d'importance : "Sous réserve du respect du volume et du calendrier d’approvisionnement" par AstraZeneca... Affaire à suivre.
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