Dépistage massif à Saint-Étienne : à quoi ressemblent les nouveaux tests salivaires ?

par Léa LUCAS
Publié le 22 février 2021 à 15h33, mis à jour le 22 février 2021 à 15h39

Source : JT 13h Semaine

ACTION - Une seconde campagne de dépistage massif, y compris pour les personnes asymptomatiques, a débuté ce lundi 22 février à Saint-Étienne. Soit le déploiement de nouveaux tests salivaires, moins douloureux, qui devraient davantage séduire.

La population stéphanoise se bouscule ce lundi 22 février devant le centre de dépistage face à la gare. Saint-Étienne vient de lancer sa seconde campagne de dépistage massif, organisée par l'État, avec pour objectif de dépister jusqu'à 30.000 personnes dans 12 centres dédiés, avec ou sans rendez-vous, à l'aide d'une nouvelle génération de tests. 

"Certaines personnes favorisent la circulation du virus, elles sont porteuses d'une haute charge virale sans le savoir", explique la responsable de l'unité de gestion du risque infectieux CHU Julie Gagnaire, dans le sujet en tête d'article. "Cela contribue à la dissémination du virus. Donc, ce sont ces personnes, qui présentent peu ou pas de symptômes, qui sont invitées à venir se faire dépister" précise-t-elle.  

Un test "moins désagréable"

Ce nouveau dispositif de dépistage, à base d’auto-prélèvement salivaire, breveté par le laboratoire français BioSpeedia, en partenariat avec l’unité maladies infectieuses du CHU de Saint-Étienne, présente des avantages susceptibles de lever les dernières réticences des patients. "C'est infiniment moins désagréable que le test précédent qui est très intrusif, invasif. Celui-là est plus confortable", reconnaît Jean-Luc, l'un des premiers stéphanois à avoir été dépisté ce matin. 

"Les gens appréhendent beaucoup de se faire tester parce qu'ils se disent 'on va m'enfoncer un truc dans le nez et ça fait mal'" constate l'étudiante infirmière Souhair Medkour-Gaha. "Là, on propose quelque chose de différent. Le patient devient acteur de son prélèvement", en le réalisant lui-même sous contrôle du personnel médical. Ainsi, contrairement à la précédente campagne en janvier où seules 7.000 personnes s’étaient rendues dans les 14 centres de dépistages ouverts pendant une semaine, le corps médical espère cette fois-ci voir un afflux massif de patients. 

Une première en France

Il s’agit ainsi d’un "test antigénique salivaire, complété par un deuxième prélèvement à l’entrée de l’orifice nasal, pour compenser la moindre charge virale contenue dans la salive", détaille le directeur général de BioSpeedia Julien Tizot. Une première menée en France à grande échelle.

Avec des résultats livrés au bout de 15 minutes, ces tests se révèlent également plus rapides. Vérifier leur fiabilité à grande échelle s'avère indispensable. Ils seront donc tous envoyés dans un laboratoire du centre hospitalier pour un contrôle PCR, tandis qu’une recherche systématique de variant sera appliquée sur les échantillons positifs. 

Cette nouvelle forme de dépistage "suscite beaucoup d’intérêt (...) dans la perspective de la réouverture des frontières, mais aussi des lieux de rassemblement", lance Julien Tizot. C'est pourquoi France Relance compte investir 6 millions d'euros dans la production de ce type de tests à Lyon. 

Autre nouveauté, un autobus de la Stas (Société des transports en commun de l’agglomération stéphanoise) va à la rencontre des habitants jusque dans les marchés de la ville. À son bord, des élèves-infirmiers tentent de les sensibiliser à l’utilité de se faire tester jusqu'au dimanche 28 février. Des dispositifs qui pourraient être déployés par la suite à l'échelle nationale. 


Léa LUCAS

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