Alors qu'une augmentation des cas de Covid s'observe dans l'Hexagone, la question du port du masque se pose à nouveau.Si la France le rend pour l'heure obligatoire dans les seuls établissements de santé, les pays de l'UE adoptent des politiques singulières en la matière.Quand certains se contentent de recommandations, d'autres vont jusqu'à le maintenir dans les transports publics.
L'amélioration de la situation sanitaire au printemps s'est accompagnée d'une bonne nouvelle : la fin du masque obligatoire dans les transports. En cette fin juin, pourtant, les indicateurs épidémiques se dégradent. Cas de Covid en hausse, multiplication des admissions de patients à l'hôpital... Alors que les variants BA.2 et BA.5 touchent la France, le gouvernement se prépare à l'arrivée d'une potentielle nouvelle vague durant l'été.
Au cours des derniers jours, eu égard au contexte sanitaire, le professeur Alain Fischer (en charge de la politique vaccinale) s'est montré, "à titre personnel", favorable à un retour du masque obligatoire pour les personnes qui empruntent les transports. Il s'agirait de viser "certainement les personnes fragiles, et probablement l'ensemble de la population, parce que c'est une mesure de protection collective. Et en faisant le petit effort de porter le masque, on contribue à protéger les personnes fragiles", a-t-il souligné.
Des stratégies peu uniformes en Europe
Les voyageurs qui vont parcourir l'Europe cet été auront l'occasion de constater que les mesures en vigueur en France ne sont pas forcément copiées chez nos voisins. Dans une partie de l'UE, en cette fin juin, le masque n'est par exemple jamais imposé. C'est le cas en Suède, mais aussi en Roumanie, ou en Bulgarie. Pas plus d'ailleurs qu'en Irlande, au Danemark, en Finlande ou encore en Estonie. Dans ces quatre pays, son port est toutefois recommandé, que ce soit dans les transports et/ou dans les établissements de santé.
Le site "Toute l'Europe", mine de ressources sur l'actualité européenne, note aussi que dans l'UE, nombreux sont les pays à exiger le masque dans les hôpitaux et autres structures de santé. À l'instar de la France, les Pays-Bas et la Belgique adoptent cette ligne, comme la Pologne, la Slovaquie, le Luxembourg, en Lettonie ou en Lituanie.
Si la France exige dans les prochaines semaine un retour du masque dans les transports, elle imiterait la Grèce (à l'exception des trains), ainsi que l'Espagne, le Portugal, l'Allemagne ou la République Tchèque. Notons que pour les habitants de Vienne, en Autriche, il est même imposé le port d'un FFP2, aux meilleures capacités de filtration. Une règle qui fait écho à celle en vigueur chez nos voisins transalpins : l'Italie l'a rendu obligatoire dès l'âge de 6 ans pour utiliser les transports publics. Les avions en sont toutefois exemptés.
Avis aux vacanciers tentés par un séjour à Chypre, le pays est aujourd'hui celui en Europe qui met en place le plus de restrictions. Toute l'Europe souligne qu'un "pass sanitaire national [...] est en vigueur dès l’âge de 6 ans pour accéder aux lieux culturels, sportifs, de divertissement et de restauration, en fonction du classement des lieux par le gouvernement : à haut risque, risque moyen, faible risque. Ce classement détermine le nombre maximum de personnes autorisées dans ces lieux en même temps." Si ce pass n'est "pas nécessaire dans les commerces de besoins essentiels", le port du masque se révèle pour sa part "obligatoire dans tous les espaces publics". Enfin, "la plupart des établissements sont limités à 70 % de leurs capacités, sauf les cinémas ou les théâtres qui ne connaissent pas de restriction d’accueil".
Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur Twitter : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.