RETOUR EN ARRIÈRE ? - La Guadeloupe et la Martinique sont (pour le moment) exemptés de l'obligation vaccinale pour les soignants, qui entre en vigueur ce mercredi dans le reste du pays. Cependant, cette décision est temporaire.
Selon eux, ils viennent de remporter une bataille. Des militants opposés à la vaccination se félicitent depuis plusieurs jours de la décision d'Olivier Véran d'accorder un délai de grâce aux soignants des Antilles pour se plier à l'obligation vaccinale, qui entre en vigueur ce mercredi 13 septembre en France. Alors, le ministre de la Santé a-t-il réellement "reculé" sur l'obligation vaccinale sous la pression des anti-vaccin ?
Une "mesure de gestion"
"On a gagné en Guadeloupe !", s'est réjouie ce dimanche sur Twitter une internaute anti-vaccin sur Twitter. Elle l'assure, la vaccination contre le Covid-19 n'est désormais plus obligatoire en Guadeloupe. Sauf que son message est trompeur. En effet, Olivier Véran a bien repoussé l'obligation vaccinale pour les soignants des "seuls territoires ultramarins touchés par la quatrième vague". Interrogé sur la question lors d'un point presse le 26 août dernier, le ministre de la Santé a justifié ce report par la situation sanitaire. "Considérant la situation épidémique et la mobilisation totale de tous les soignants (…) pour sauver un maximum de vies dans des conditions difficiles, on n'allait pas leur rajouter la contrainte de l'obligation vaccinale dans la période", a-t-il plaidé, comme on peut l'entendre dans cette vidéo (à partir de la 44ᵉ minute). Une information confirmée par son cabinet qui évoque auprès de LCI.fr la "situation sanitaire" de ces territoires qui "nécessite de préserver la prise en charge des patients".
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Toutefois, le ministre a bien souligné - et ce, à de multiples reprises - que cette obligation allait bien être mise en place dès que la situation épidémique le permettrait. "Elle aura lieu", a-t-il promis, une fois que ces départements seront passés "de l'autre côté de la vague" épidémique provoquée par le variant Delta.
Interrogé sur un calendrier à venir, le cabinet du ministre n'a toutefois pas su nous préciser de date. "Ces modalités particulières (...) devront prendre fin dès lors que la situation le permettra", nous a-t-on simplement rappelé, notant au passage qu'elles n'ont "pas vocation à être indéfinies". "Ce n'est pas une dérogation, ni un report. C'est une mesure de gestion aux vues de la situation."
Preuve que cette obligation sera bien mise en place dans l'avenir sur ces territoires, le ministre l'a défendue bec et ongle, rappelant lors de cette même conférence de presse que cette mesure "a été voté" avec un "large consensus du côté des parlementaires". "Elle est soutenue par la totalité des ordres professionnels, des fédérations d'établissements, des collèges universitaires et par bon nombre de syndicats", a-t-il énuméré pour appuyer son propos. Dès lors, pour l'exécutif, aucune raison de reculer. "La loi s'appliquera. Avec pédagogie, mais elle s'appliquera", a lancé Olivier Véran, intransigeant.
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