Crise des urgences : nouvelle journée de mobilisation à l'hôpital face à une "situation de catastrophe"

Publié le 7 juin 2022 à 7h00, mis à jour le 7 juin 2022 à 16h19

Source : TF1 Info

Quelque 50 rassemblements organisés par la CGT et ses alliés se tiennent ce mardi 7 juin afin de protester contre un manque d'effectifs et des salaires trop bas à l'hôpital.
Selon l'association Samu-Urgences de France, au moins 120 services d'urgences doivent limiter leur activité ou s'y préparent.

Plus de moyens, plus d'effectifs. C'est avec ce mot d'ordre que les soignants et autres salariés des hôpitaux sont appelés à retourner dans les rues, trois ans après le début d'un vaste mouvement social au sein du milieu hospitalier qui portait déjà les mêmes revendications. Une crise du Covid et un "Ségur" plus tard, neuf syndicats et collectifs tentent de relancer la mobilisation, inquiets par l'été qui se prépare.

120 services d'urgences ne fonctionnent plus normalement

"Faudra compter les morts", alerte effectivement le communiqué de la CGT, soulignant que "l'accès aux soins de premiers recours est de plus en plus compliqué et l'hôpital n'assure plus son rôle de service public d'accueil en dernier recours". Selon l'association Samu-Urgences de France, ce sont au moins 120 services d'urgences qui ont été forcés de limiter leur activité ou seraient sur le point de le faire. 

Son président, François Braun, sera d'ailleurs celui qui devra rendre les conclusions de la "mission flash" au chef de l'État d'ici à fin juin. Un calendrier qui revient à "repousser les décisions après les législatives" des 12 et 19 juin, alors que le système de santé est déjà "en situation de catastrophe", a regretté l'urgentiste Christophe Prudhomme, de la CGT-Santé, ce lundi sur RFI.

En attendant les "décisions d'urgence" que le Chef de l'État a promis de prendre "dès juillet" dans un entretien à la presse quotidienne régionale, les syndicats veulent donc accentuer la pression, à quelques jours du premier tour des législatives. D'après une liste établie par la CGT, au moins cinquante rassemblements sont prévus un peu partout en France. À Paris, rendez-vous est donné à 13 h 30, devant le ministère de la Santé. 

Des mouvements de grève ont également été lancés, notamment au CHU de Toulouse ou au sein du groupe ORPEA. Plus de 15 Ehpad, sur 227 au total en France, s'étaient déjà déclarés en grève vendredi auprès de la CGT. Une autre journée de mobilisation est par ailleurs prévue spécifiquement à l'AP-HP. Selon son directeur général, Martin Hirsch, sur France inter le 30 mai dernier, il manquerait 1400 infirmiers et infirmières dans les établissements franciliens.


Aurélie LOEK

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