En vingt ans, l'obésité a quadruplé chez les 18-24 ans en France

Publié le 20 février 2023 à 19h41
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Source : Sept à huit life

La part de Français obèses a continué à augmenter ces dernières années, ont détaillé ce lundi des chercheurs de l'Inserm.
Avec une hausse particulièrement marquée chez les plus jeunes adultes.

Depuis 2020, l'Inserm mène une étude sur la proportion d'adultes obèses ou en surpoids en France. Les chercheurs ont rendu ce lundi leurs conclusions affinées. Il en ressort que la part de Français obèses a continué d'augmenter ces dernières années. Et cette hausse est "plus forte dans les classes d'âge les plus jeunes", a résumé Annick Fontbonne, épidémiologiste à l'Inserm, lors d'une conférence de presse.

Selon cette étude, effectuée par sondage auprès d'environ 10.000 personnes représentatives de la population, près de la moitié des Français (47%) aurait un poids trop élevé par rapport aux recommandations médicales. Parmi eux, un sixième des Français (17%) serait obèse, c'est-à-dire à un niveau de poids considéré comme maladif par opposition à un simple surpoids. 

Les régions les plus pauvres sont les plus affectées

Cette étude est une référence sur le sujet de l'obésité et du surpoids en France, car elle est régulièrement effectuée depuis la fin des années 1990. Elle est donc intéressante pour évaluer leur évolution. Or, si le nombre de personnes en surpoids tend à se stabiliser voir diminuer depuis une décennie, l'obésité continue à toucher de plus en plus de Français. Autre conclusion notable : les chercheurs ont remarqué que la hausse de l'obésité frappait particulièrement les 18-24 ans. Ces derniers sont, dans l'absolu, la classe d'âge la moins touchée avec un dixième (9,2%) d'obèses, mais cette part a quadruplé depuis une vingtaine d'années.

Les scientifiques ont par ailleurs révélé que l'obésité est plus ou moins fréquente selon les régions : elle touche plus de 20% des personnes interrogées dans les Hauts-de-France ou le Grand Est. Cette répartition géographique correspond notamment à des réalités socio-économiques, les régions les plus pauvres tendant à être plus affectées. "Les gens ne sont pas 'addicts' à la mauvaise bouffe, mais ils sont incités à en acheter parce que c'est moins cher", relève Annick Fontbonne. "Les aliments de bonne qualité, les aliments que l'on dit sains, sont généralement plus chers".

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Ces résultats qui avaient été rendus publics l'an dernier par la Ligue contre l'Obésité - association qui a relancé cette étude après une période d'inactivité - font désormais l'objet d'une publication dans une revue, le Journal of Clinical Medicine. 


Virginie FAUROUX

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