ACTION - À l'occasion de la semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose, la ministre de la Santé a annoncé une série de mesures pour une meilleure prise en charge de cette maladie gynécologique. Encore méconnue, elle touche pourtant une femme sur dix.
L'endométriose touche une femme sur dix en France. Pourtant, elle est encore "trop souvent ignorée" selon Agnès Buzyn. À l'occasion de la semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose, la ministre de la Santé, en visite à l'hôpital Saint-Joseph à Paris, a annoncé ce vendredi un plan d’action construit autour de trois axes.
Le but ? Détecter plus précocement l'endométriose, mieux accompagner les femmes tout en rendant plus cohérents les parcours de soins, et mieux informer sur cette maladie "encore trop souvent méconnue du grand public, des femmes et des professionnels de santé".
Une recherche des signes d'endométriose dès l'adolescence
Alors que le diagnostic n'est en moyenne posé qu'au bout de sept ans en raison d'une méconnaissance des femmes, mais aussi des professionnels de santé, la ministre a annoncé l'intégration dans les consultations médicales des adolescentes d'une "recherche de signes d'endométriose". "Nous avons mis en place des consultations obligatoires entre 11 et 13 ans et entre 15 et 17 ans, et je ferai en sorte qu'au moment de ces consultations des questions soient posées aux petites par les professionnels pour essayer d'identifier et de dépister cette maladie", avait expliqué Agnès Buzyn dans la matinée à France Info.
Je suis bouleversée par les témoignages des patientes. Souvent, des douleurs terribles endurées pendant des années faute de diagnostic. La recherche des signes d' #endométriose deviendra systématique dans les consultations obligatoires des jeunes femmes à 11-13 et 15-16 ans. pic.twitter.com/EOzdHHlS4T — Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 8 mars 2019
La mise en place de "filières endométriose"
Des filières dédiées à l'endométriose doivent aussi voir le jour afin, comme la ministre l'avait développé auprès de la radio, "que les femmes sachent vers qui se tourner, afin qu'elles soient mieux accompagnées, pour la prise en charge de la douleur, pour la préservation de la fertilité, avec des professionnels qui sont plus spécialisés dans la prise en charge de cette maladie". Elles regrouperont l'ensemble des professionnels (médecins généralistes, gynécologues, chirurgiens, sages-femmes, psychologues, etc.) et associations de patientes, et seront mises en place par chaque région après que leur "contour" soit définit "d'ici l'été" par un groupe de travail national coordonné par le ministère de la Santé.
Au @GHPSJ à Paris, une équipe de spécialistes organisée en réseau ville/hôpital offre une prise en charge remarquable des femmes atteintes d' #endométriose . Ce n'est pas le cas partout, ce n'est pas normal : chaque région aura sa "filière endométriose" d'ici la fin de l'année. pic.twitter.com/FwsA2ucqA9 — Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 8 mars 2019
Un renforcement de la formation des professionnels
La ministre de la Santé entend également renforcer la formation initiale et continue des professionnels de santé concernés, afin qu'ils sachent repérer les "signes d'alerte" et connaissent mieux "la prise en charge de premier recours". "Elle a également demandé à l'Inserm "de renforcer la communication scientifique (...) vers la communauté des professionnels et chercheurs pour valoriser la recherche dans ce domaine."
Enfin, pour une meilleure connaissance de la maladie du grand public, un effort d'information sera fait sur le site internet Sante.fr et lors des interventions sur la santé sexuelle dans les établissements scolaires.
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