Bronchiolite : le pic de l'épidémie attendu "vers la fin de semaine"

M.L (avec AFP)
Publié le 28 novembre 2022 à 15h03

Source : JT 13h Semaine

Le Syndicat national des pédiatres français estime que les contaminations de bronchiolite devraient culminer en fin de semaine.
Le pays est touché par une épidémie d'une ampleur inédite ces dix dernières années.
Les pédiatres insistent sur la nécessité des gestes barrières pour mieux protéger les nouveaux-nés, les plus vulnérables face à la maladie.

Depuis une dizaine d'années, jamais la France n'avait été confrontée à une épidémie de bronchiolite aussi virulente, frappant essentiellement les bébés. Le pic de cette épidémie est attendu "vers la fin de la semaine", a indiqué lundi le syndicat des pédiatres libéraux, qui appelle à un renforcement des gestes barrières pour contrer cette maladie généralement bénigne, mais qui peut s'avérer grave chez les nouveau-nés.

"Ça remonte, on s'attend au pic vers la fin de la semaine", a précisé à l'AFP le Dr Brigitte Virey, présidente du Syndicat national des pédiatres français (SNPF), qui évoque "une charge de travail conséquente dans les cabinets". "Nous avons augmenté nos plages de consultation pour pouvoir faire face et prendre tout le monde", y compris parfois le dimanche, a ajouté la responsable du syndicat, implanté auprès des quelque 2600 pédiatres de ville. Une situation d'autant plus inquiétante que cette épidémie "va durer" et pourrait se combiner avec d'autres épidémies, comme la grippe et la gastroentérite, poursuit la spécialiste.

Les gestes barrières, mesure de protection incontournable

Aération des locaux, lavage des mains, port du masque quand on s'approche d'un nouveau-né, limitation de la fréquentation des lieux publics avec un tout-petit... "Il faut reprendre des mesures barrières, c'est indispensable pour protéger les bébés", a martelé la pédiatre. 

Le Pr Rémi Salomon, chef du service de néphrologie pédiatrique de l'hôpital Necker-Enfants malades à Paris, a lancé le même appel dimanche soir sur Twitter, vu la situation "extrêmement tendue dans les urgences et services de pédiatrie" : "Tout ce que l'on peut faire pour éviter la bronchiolite doit être fait, c'est vraiment super important !" Et de recommander plus précisément : "Dans l'entourage de l'enfant, il faut redoubler de précautions, se laver les mains souvent, mettre un masque si on est enrhumé et éviter au maximum les contacts avec d'autres personnes, pas plus de 19°C dans la chambre".

Vendredi dernier, dans son bulletin de situation sur l'épidémie de Covid-19, Santé Publique France appelait de manière générale au respect des gestes barrières pour limiter les contaminations de toutes sortes, mais invitait en particulier les parents de nourrissons et de jeunes enfants à la vigilance, pour limiter la transmission du virus à l'origine de la bronchiolite. 

Dans ce contexte, le SNPF n'a pas rejoint la grève appelée jeudi et vendredi par plusieurs organisations de médecins libéraux pour obtenir la hausse des tarifs de consultation. "Cette bronchiolite est sévère, elle touche les tout-petits : nous n'allons pas les laisser et dire aux parents 'on fait grève, débrouillez-vous'. Ce n'est pas possible", a estimé le Dr Virey, qui a tout de même déploré "un mode de travail dégradé pour voir tous les enfants". "Peut-être que certains s'afficheront comme grévistes tout en travaillant", a poursuivi la responsable.


M.L (avec AFP)

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