Les contaminations repartent à la hausse en France, en cette période de rentrée scolaire et professionnelle.En une semaine, elles ont bondi de 67%, touchant en particulier les enfants.Les indicateurs hospitaliers restent, eux, en diminution, précise Santé publique France.
Son ampleur reste difficile à prévoir. Une huitième vague de Covid-19 est possible, au sortir de l'été. "Après huit semaines d'amélioration de la situation épidémique, la circulation du virus est repartie à la hausse", a résumé, vendredi 16 septembre, Laetitia Huiart, directrice scientifique de Santé publique France, lors d'un point presse. "Les indicateurs hospitaliers restent, eux, en diminution, mais il y a toujours un décalage" avec les contaminations, a-t-elle rappelé.
Jeudi, 33.263 nouveaux cas de Covid étaient comptabilisés, contre 19.866 une semaine plus tôt, soit un bond de plus de 67%. "Depuis trois jours, le taux de reproduction du virus (le fameux R, ndlr) est supérieur à 1, ce qui est le signal robuste d'une reprise épidémique", a affirmé à l'AFP l'épidémiologiste Mircea Sofonea. Autre indicateur : le nombre de tests (852.500) a augmenté de 9% la semaine du 5 au 11 septembre. Ils ont notamment fortement augmenté chez les moins de 16 ans (+56%).
Le "brassage scolaire" en cause
La conjonction de deux phénomènes pourrait expliquer cette reprise. D'abord, un certain déclin immunitaire dans une population qui a parfois été contaminée ou a reçu son dernier vaccin il y a de nombreux mois. Or, la protection contre l'infection s'érode avec le temps. Ensuite, le contexte de rentrée, scolaire et professionnelle, qui favorise davantage les brassages. La hausse des contaminations est "principalement portée par les moins de 20 ans", à commencer par les 0-9 ans (+111% la semaine du 5 au 11 septembre), relève Santé publique France.
En cause : "le brassage scolaire" et des enfants globalement bien moins vaccinés que le reste de la population, a expliqué Isabelle Parent, de Santé publique France. Ce rebond épidémique de rentrée n'est pas une situation inédite. À la même époque de 2021, le variant Delta, qui avait aussi causé une vague estivale, était revenu déclencher une vague automno-hivernale. Le sous-variant d'Omicron BA.5 est actuellement omniprésent.
Si une huitième vague devait se produire, il semble encore difficile de prévoir son ampleur. En effet, on ne sait pas précisément à quel point la population est actuellement immunisée. "On va rester dans un certain brouillard pendant au moins les deux prochaines semaines", a prédit Mircea Sofonea. En se fondant uniquement sur les dynamiques observées lors des deux précédentes vagues, "on ne devrait pas courir le risque d'une saturation hospitalière", selon lui.