Le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) a rendu son premier avis sur le Covid-19, ce lundi.Le successeur du Conseil scientifique évoque une huitième vague d'intensité "modérée", mais met en garde face à la propagation du variant BQ.1.1.
La huitième vague de Covid-19 semble amorcer sa baisse, mais le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) reste prudent. Cette instance, née le mois dernier après l'extinction du Conseil scientifique durant l'été, et saisie par les ministres de la Santé et de la Recherche, François Braun et Sylvie Retailleau, a rendu son premier avis, ce lundi 24 octobre. Elle assure que la vague actuelle reste "d'intensité modérée" avec "un retentissement hospitalier direct moins important que les vagues antérieures", et qu'une diminution des contaminations s'enclenche.
"Actuellement, le nombre de reproduction effectif (R) est en légère décroissance par rapport à la semaine précédente, ce qui pourrait être un signal précoce (à confirmer) de ralentissement dans la dynamique de la vague en cours", écrivent les scientifiques. "Les effets de la rentrée et des températures s'amenuisent avec le temps et le redoux actuel, les vacances (de la Toussaint) devraient confirmer cette décélération."
Le masque "désormais très peu utilisé"
Toutefois, le Covars ne souhaite pas crier victoire trop vite, en raison notamment de la progression du variant BQ.1.1 sur le territoire, qui représente désormais 15% des virus détectés en France métropolitaine, et près de la moitié en Île-de-France. "Le remplacement éventuel de BA.5 par un variant d'échappement tel que BQ.1.1 peut modifier profondément cette dynamique", tout comme "l'arrivée des températures hivernales", tempère l'instance dirigée par l'immunologiste Brigitte Autran.
Face à cette situation, mais aussi devant l'arrivée des virus hivernaux, comme la grippe ou la gastro-entérite, le successeur du Conseil scientifique recommande au gouvernement d'activer plusieurs leviers : "vacciner, promouvoir le port de masques et contrôler la qualité de l'air". "Le masque reste le meilleur instrument et le plus facile à mettre en œuvre pour limiter la transmission", insistent les auteurs, qui ne préconisent cependant pas son obligation dans les lieux clos. "Dans le contexte actuel où le masque est désormais très peu utilisé, le Covars estime qu'il est peu probable que l'adhésion au masque suffise à stopper la croissance de l'épidémie (20% de réduction de R)."
Cette dernière recommandation n'est pas unanime. L'ex-membre du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale Mélanie Heard estime que "le principe fondamental de solidarité envers les citoyens fragiles et la défense de la santé publique en tant que bien collectif légitiment une obligation de port du masque dans les lieux clos mal aérés accueillant du public, y compris le milieu scolaire, en l'absence de plan stratégique d'amélioration de la qualité de l'air intérieur".
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