Covid-19, et après ? Les scénarios plus ou moins optimistes des épidémiologistes

par Léa COUPAU
Publié le 15 février 2022 à 17h54
JT Perso
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Source : TF1 Info

Depuis plusieurs semaines, les cas de contaminations au Covid-19 continuent de chuter en France.
Dans un document publié début février, un panel d'experts anglais a dressé plusieurs scénarios sur la suite de la crise sanitaire.
La menace d'un nouveau variant pourrait rebattre les cartes.

Faut-il y voir la fin de la cinquième vague ? Voire une fin de pandémie liée au variant Omicron ? Après avoir atteint des records de contaminations, le nombre de cas de Covid-19 ne cesse de diminuer dans l'Hexagone. En moins de 24 heures, vendredi 11 février, 114.764 cas ont été détectés d'après les chiffres de Santé publique France. On en dénombrait 208.412 le vendredi d'avant, et encore 324.718 la semaine encore passée. "Cette chute est extraordinaire, c'est une ligne gaussienne", souligne Mathieu Vahemas, immunologue à l'hôpital Henri-Mondor, à TF1info.

"On peut dire que la vague automnale-hivernale est en train de s'achever", ajoute, ce mardi, Antoine Flahault, directeur de l’Institut de Santé globale à l’université de Genève, sur la chaîne LCI. "Dans quatre ou cinq semaines, la France va être dans une vraie période d’accalmie et les dernières restrictions pourront être levées", poursuit-il. Et pour la suite ? "On ne sait pas", prévient l'épidémiologiste. Même inconnue pour Mathieu Vahemas.

Vagues saisonnières ? Nouveau variant ?

En Angleterre, un panel d'experts du groupe SAGE, qui conseille le gouvernement britannique, dresse plusieurs scénarios sur la suite de la pandémie. Parmi les plus raisonnables, celui d'un Covid-19 qui reviendrait par vague à l'automne et l'hiver, "avec de bonnes et de mauvaises années", explique le document. Parmi les plus pessimistes, celui d'un nouveau variant qui viendrait rebattre les cartes dans "les semaines à venir".

Contacté par TF1info, l'épidémiologiste et membre de l'Académie de médecine Yves Buisson penche légèrement vers une fin de pandémie. "Dans la mesure où une grande partie de la population devient immunisée grâce aux contaminations et aux campagnes de vaccination, on va peu à peu entrer dans une phase endémique du virus. Le SRAS-Cov-2 ne s'arrêtera pas de circuler, mais il circulera moins et ressemblera à ce que l'on connaît des rhumes saisonniers."

Dans ce cas-là, les formes graves du coronavirus toucheraient les "personnes âgées, non-vaccinées ou vulnérables", notent les experts anglais. "C'est ce qu'on voit déjà aujourd'hui, informe Antoine Flahault. Ce sont des personnes non-vaccinées, qui n'ont pas reçu de dose de rappel ou fortement immunodéprimées qui sont en lits de réanimation."

Les capacités de mutation du coronavirus ne sont pas illimitées

Yves Buisson, épidémiologiste et membre de l'Académie de médecine

"Évidemment, cela n'empêchera pas une mauvaise nouvelle : l'arrivée d'un nouveau variant dominant", nuance Yves Buisson, pour qui, "rien n'est certain". "L’expérience récente (variants Alpha, Delta et Omicron) nous a malheureusement montré que l’arrivée d’une nouvelle souche était difficile, voire très difficile à anticiper", écrivaient fin janvier les membres du Conseil scientifique. Au même moment, le sous-variant d'Omicron, BA.2 devenait majoritaire au Danemark et faisait craindre une envolée en France. Scruté de près, il n'est pas encore un variant d'intérêt ou préoccupant.

Avec le temps, "le risque devient plus faible, tempère Yves Buisson. Les capacités de mutation du coronavirus ne sont pas illimitées et je crois que le virus a utilisé la plupart de ses cartes."

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"Ce n'est pas la première pandémie qui frappe l'humanité, rappelle le scientifique, prenant pour exemple le virus H1N1. Chaque fois, les pandémies se sont arrêtées quand tout le monde a plus ou moins été infectés ou vaccinés. Évidemment, avec le Covid-19, cela aurait été mieux de vacciner tout le monde, mais les choses vont aller de mieux en mieux", conclut-il. Depuis le mois de janvier, en moyenne en France, plus de 200 personnes meurent chaque jour du coronavirus.


Léa COUPAU

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